A partir du 26 février, se sont passés des évènements inadmissibles dans le Sundgau.
Dès la connaissance de la Révolution de 1848, des habitants du Haut-Sundgau, s’en sont pris à la population juive. La garde nationale cantonnée à Delle, ainsi que les douaniers ont été appelés pour maintenir l’ordre. L’insurrection gagnait de commune en commune.
La population de Dürmenach en majorité juive était parfaitement intégrée, le maire, ainsi que cinq conseillers municipaux sur douze faisaient partie de la communauté. Les habitants se sentant particulièrement menacés désertent la commune pour se réfugier en Suisse, emportant leurs biens les plus précieux. Le maire lui-même abandonne son poste deux jours plus tard.
28/02/1848 : Pillage des biens juifs à Dürmenach.
La minorité des habitants catholiques restée sur place est vite débordée par l’invasion de plus de cinq-cents pillards arrivés d’autres villages. Les propriétés juives sont saccagées et pillées. Plusieurs des meneurs ont été traduits devant la cour d’assise du Haut-Rhin, dont deux habitants de Dürmenach. Par la suite, une plaque commémorative a été posée.[1]
Texte de la plaque commémorative : « En souvenir de l’importante communauté juive installée à Durmenach depuis le XVe siècle. La communauté juive, touchée par le « Juderumpel » de 1848, véritable émeute anti-juive au cours de laquelle 75 maisons juives furent incendiées, prit une part active au développement de la commune au XIXe siècle. Représentant plus de 56 % de la population en 1846, elle fit preuve d’un engagement politique permanent au sein du conseil municipal avec un maire, Aaron Meyer, et de nombreux conseillers municipaux. Elle montra un esprit d’initiative en se dotant de structures cultuelles avec un rabbinat de 1802 à 1910, une école juive, une synagogue et un cimetière. »
[1] Arrêts et décisions de la Cour royale de Colmar et des tribunaux du ressort (1851)
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