Le village a été choisi par les Nazis en collaboration avec la Milice française.
L’Histoire ne retient que le fait que treize Alsaciens se trouvaient parmi les bourreaux faisant partie de la division de SS « Das Reich ». Un seul était engagé volontaire, les douze autres étaient des « Malgré-nous », des enrôlés de force. Leurs familles étaient en grave danger en cas de désertion. Parmi les 643 victimes se trouvaient 9 Alsaciens originaires de Schiltigheim. Il s’agit des familles :
- Bergmann Joseph, 27 ans – Maria, 28 ans – Serge, 9 ans.
- Kanzler Joseph, 41 ans – Maria, 45 ans – Dora, 14 ans – Simone, 10 ans.
- Neumeyer Émile 21 ans – Odile 33 ans.
Les treize SS alsaciens présents à Oradour sont bien pratiques pour le Roman national, il cachent les les 5 ans de collaboration active du Gouvernement français, ses déportations, ses milices, ainsi que les milliers de SS français de la division « Charlemagne ».

Pour beaucoup de Français, les Alsaciens étaient tous des nazis, les Français étaient tous des résistants. Encore aujourd’hui, il est difficile de parler des » Malgré-nous » sans se faire rabrouer, voire traiter de nazi.


Les Bergmann font partie de ma famille. Comme mes grands-parents, ils habitaient la banlieue strasbourgeoise. En 1939, ils ont tous été expulsés dans le Limousin. Joseph se sentait bien à Oradour. Il travaillait dans un salon de coiffure d’Oradour et jouait au foot dans l’équipe locale.
En 1940, adieux à la gare de Limoges. Joseph propose aux grands-parents de rester dans le Limousin. Par crainte de la Gestapo, ils préfèrent rentrer en Alsace qui leur semble moins dangereuse. Ils ne verront plus jamais la famille Bergmann qui sera massacrée à Oradour le 10 juin 1944.
Mon grand-père a été arrêté et incarcéré neuf mois dans le camp de Schirmeck.