Histoire falsifiée de l’Alsace

Quand les vaincus réécrivent l’Histoire

L’Histoire officielle de l’Alsace a été écrite à partir de 1871 par d’excellents historiens germanophobes mais aussi par des écrivains, des politiciens et des journalistes revanchards qui profitent de leur aura pour distiller une « Histoire falsifiée de l’Alsace ». Ils parlent au nom de prétendus sentiments patriotiques des Alsaciens qu’ils ne connaissent pas.

Ils cherchent tous à prouver que les Alsaciens étaient gaulois mais n’arrivent pas à expliquer pourquoi ils parlent une langue germanique. La propagande germanophobe est devenue « Vérité historique ». Cette histoire falsifiée enseignée dans les écoles françaises dès 1876 a toujours cours aujourd’hui.

Les premiers Alsaciens

Les Celtes ou les Gaulois vinrent de l’Orient se fixer entre le Rhin, l’Océan, les Pyrénées et les Alpes. Ce grand pays s’appelait les Gaules, dont dépendait l’Alsace, qui n’avait pas encore de dénomination particulière ; ses divisions territoriales portaient les noms des peuplades qui les habitaient.[1]

Les premiers habitants de l’Alsace, dont l’histoire nous parle étaient les Celtes ou Gaulois. Ce peuple occupait tout le territoire du Rhin et des Alpes aux Pyrénées et à la mer ».[2]

Les premiers habitants de l’Alsace durent remonter les cours du Rhône et de la Saône. Les différents peuples qui vinrent occuper cette région fertile se mélangèrent et formèrent le peuple gaulois, de même origine que tous les autres Français et bien différents des races germaniques fixées de l’autre côté du Rhin.[3]

L’Alsace a fait partie de la Gaule. On y parlait le celtique et on adorait les dieux gaulois dont le sanctuaire le plus vénéré se trouvait au sommet du Donon… La paix romaine fit descendre les habitants de la montagne dans la plaine. [4]

Il convient de noter, du moins, que ces premières populations de la rive gauche du Rhin étaient celtiques, c’est-à-dire de même race que l’ensemble des populations qui vivaient sur le sol gaulois ; qu’au contraire les peuplades d’au-delà du Rhin étaient de race germanique ; qu’un jour, celles-là, pour mettre fin aux fréquentes incursions de celles-ci, appelèrent à l’aide Jules César, confiantes, pour se protéger, dans la force romaine.[5]

Les Alsaciens faisaient partie du grand peuple gaulois ou celtique qui habitaient la France d’aujourd’hui… Ils avaient des longues moustaches et des cheveux tressés en nattes… Quant aux germains qui habitaient de l’autre côté du Rhin, c’étaient des sauvages, ils portaient des cheveux roux et mal peignés, des barbes en broussaille comme aujourd’hui.[6]

Les Gaulois étaient bien faits et vigoureux ; ils avaient, en général, la peau blanche et les cheveux roux ; les uns portaient de longues barbes, les autres se rasaient.[7]

L’Alsace Gauloise, en lutte contre les Germains pillards, apparaissait déjà comme une véritable unité géographique, une individualité collective, et non comme une simple ramification d’une race ou d’un peuple.[8]

Non ! Car sans ce sacrifice, il n’y aurait plus, à l’heure actuelle, entre les Vosges et le Rhin, 1 400 000 Français qui attendent avec impatience le retour de leurs frères de race.[9]

La race alsacienne, malgré les invasions multiples que le pays a subies à travers les âges, est restée à base celtique, ou tout au moins voisine du type celte : crâne large et peu profond, yeux et cheveux noirs ou foncés.[10]

C’est ce qu’après une vaste enquête portant sur les enfants dans les écoles, les Allemands ont eu la surprise de constater. D’ailleurs, même le type blond alsacien, caractérisé par un ton clair et des cheveux drus d’un blond cendré, ne saurait être confondu avec le type pur germanique, de carrure plus massive, de teint plus coloré, de cheveux plus fins et plus colorés. Les mêmes observations s’appliquent aux femmes d’allure généralement plus sveltes que les Allemandes : elles ressemblent assez aux Françaises de la région du Nord.[11]

Frontières de l’Alsace / La rive gauche du Rhin

« Cette victoire de César, fixa pour plus de cinq siècles, le Rhin comme limite entre la Gaule, devenue romaine, et la Germanie restée barbare. Ainsi le sort de l’Alsace fut, pour longtemps, associé à celui de la Gaule entière ».[12]

La frontière naturelle ? Argument plus nouveau : les Vosges, étant montagne, seraient vraiment une frontière, taudis que le Rhin, fleuve, ne l’est pas, Il faudrait, pourtant, ne pas oublier que le Rhin est large, violent, que, sans les ponts, il est un obstacle difficile, que le torrent sauvage qu’il fut pendant des siècles, n’a été endigué, régularisé, civilisé que sous le Second Empire, et que, d’autre part, les Vosges ne sont pas les Alpes.[13]

Les frontières des États sont des chaînes de montagnes ou de grands fleuves ou d’arides et grands déserts. La France est ainsi défendue par le Rhin, l’Italie par la chaîne des Alpes, l’Égypte par les déserts de la Libye de la Nubie et de l’Arabie.[14]

Considérez un moment combien la possession de la rive gauche du Rhin a, de votre part un caractère hostile pour nous. En occupant ce bord vous ne pouvez-vous empêcher de paraître menacer, car vous avez le pied sur notre seuil. Vous êtes chez nous. Vous pourriez pénétrer jusqu’à notre foyer sans rencontrer un seul obstacle, tant le piège a été bien ourdi ! [15]

Il est vrai que les Allemands ont occupé environ pendant sept cents ans l’Alsace et la Lorraine et pendant neuf cents ans le reste de la rive gauche du Rhin. Mais nous pouvons leur opposer une possession historique bien plus longue et bien plus ancienne, une possession que nous, pourrions même appeler préhistorique, car elle se perd dans la nuit des temps.[16]

Louis XIV fit à cette occasion (annexion de Straßburg en 1681) frapper la célèbre médaille avec l’exergue : « Clausa Germanis Gallia », la France désormais fermée aux Allemands. Oh ! que le monarque a prophétisé juste, en inscrivant sur la médaille : « La France fermée désormais aux Allemands. »

La France fermée désormais aux Allemands, l’Alsace désormais fermée aux Allemands, mais, c’est en quatre mots, toute l’histoire de l’Alsace, du XVIIIème au XIXème siècle.[17]

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Langue maternelle des Alsaciens

L’Alsace était à jamais perdue pour les Romains. Les Francs s’établirent dans tout le pays. Il faut croire que c’est à ce moment-là que l’usage de la langue allemande se répandit dans la plaine d’Alsace, car dans les vallées des Vosges on continua longtemps à parler la langue gauloise ; aujourd’hui encore, on y parle une langue dérivée du latin et du celtique : ces habitants des vallées sont la preuve vivante et irréfutable qu’à l’origine la langue gauloise était la langue de tous les Alsaciens.[18]

Le dialecte actuel, archaïque et ne répondant guère qu’aux besoins courants de la vie ou à certaines habitudes gouailleuses, est né essentiellement des guerres sans fin et des contacts constants avec l’ennemi. Les Francs parlaient un idiome germanique. Du reste, dans tous les pays, frontières, il s’établit un chevauchement de langues. Le patois alsacien a la valeur d’un langage acquis.[19]

Il se parle, en effet, en Alsace dans les classes populaires, un dialecte de racine germanique. Mais ce dialecte n’est-il pas différent de l’allemand écrit, à tel point

Que l’Alsacien, en parlant cette dernière langue, a le sentiment très net de parler une langue étrangère ? [20]

 Sentiments des Alsaciens

L’Alsace, pays de frontières, est éblouie de cette gloire, et quand, en 1814 et en 1815, les Allemands réclament la réunion des frères séparés », elle répond par un ricanement :
elle n’a d’autres frères que les Français.[21]

L’Alsacien déteste l’Allemand… la France est pour l’Alsacien le pays de la liberté, de l’égalité, de la justice.[22]

Nos Alsaciennes, les Allemands ne les aiment pas, car elles sont par excellence les agents de la propagande française. Écoutez ce qu’en dit La Gazette du Rhin et de Westphalie : « La femme alsacienne transmet à l’enfant qu’elle a mis au monde, la vieille tradition : l’amour de l’ancienne mère patrie. La femme d’Alsace est le principal adversaire de la germanisation. Le premier balbutiement de son enfant est un cri français. Certes, ce ne sont que des bribes, jusqu’à ce que vienne l’heure d’entrer à l’école ! Mais, pour l’amour de Dieu, que son petit ne soit pas un Schwob ! voilà d’abord ce que demande la mère alsacienne / Schwob, autrement dit Souabe, est le mot dédaigneux par lequel l’alsacien désigne les allemands ![23]

 Avec quel mépris les Alsaciens qui ont trente siècles de liberté et de civilisation, ont vu s’installer chez eux des barbares, fils des serfs de Brandebourg et de Poméranie, qui prétendaient leur apporter une kultur ![24]

Le mot « Schwob », équivalent du mot français « boche », désignait à la fois tout ce qui est ridicule, grossier, méchant. Il était la dernière, la pire injure dont on pût se servir. Il était l’injure suprême qu’on ne pardonne jamais.[25]

Ensuite il y eut les Souabes, qui assure-t-on, mettent quarante ans à devenir intelligents. Ces Souabes parlaient un langage tellement grossier, d’une voix si forte que l’on entendait plus qu’eux et c’est pour cela que les Alsaciens d’alors, qui ne connaissaient pas encore les différents types germaniques comme nous les connaissons aujourd’hui, appelaient tous les Germains des Souabes (Schwob en celtique). En vain, car tous les Gaulois d’Alsace réunis n’étaient pas assez nombreux pour résister à ces masses barbares. Leurs enfants parlaient la langue des Gaulois et sans doute les traitaient-ils de Schwowe ceux qui avaient débarqué une semaine après eux.[26]

KARL DER GROSSE

 800 : Karl der Große / Charlemagne

Roland sentit qu’on touchait à Durandal. Il se réveilla, se redressa, et, d’un coup, tua son ennemi. Mais vous le voyez retombé sur le sol ; son sang coulait, il n’avait plus de forces. Il sentait venir la mort. Alors Roland pensa dans son cœur à Charlemagne, son empereur, et à la douce France, sa patrie. Ses yeux se fermèrent. Il tenait serrée contre sa poitrine son épée Durandal.[27]

 « Soldats, II y a onze cents ans que Charlemagne, empereur gaulois, qui avait porté victorieusement les armes franques, fit d’Aix-la-Chapelle la capitale des Marches militaires destinées à endiguer l’invasion sans cesse menaçante des Teutons et des Germains »[28].

 843 : Traité de Verdun

Le traité de Verdun fut un arrangement entre des prétendants, qui ne changea rien aux habitudes et aux pensées des populations. Gens d’Alsace et de Lorraine se considéraient toujours comme gens de France, et ils continuèrent à parler ce qui allait devenir le français. On enseignait dans les écoles que le Rhin était la limite naturelle et historique d’un pays appelé autrefois la Gaule et maintenant la France. Et encore en l’an mille, pour un homme de Metz ou de Strasbourg, la France était la patrie, le Germain était l’ennemi.[29]

Le Moyen-Âge

À l’époque du Moyen-Age l’idée de nationalité n’existait pas, les frontières étaient flottantes. Les influences intellectuelles, artistiques, économiques, toute la culture morale et matérielle se montraient plus puissantes que des formules juridiques auxquelles souvent la réalité ne répondait en rien.

L’Alsace de cette période faisait bien partie, politiquement, de l’empire d’Allemagne ; mais le monde cultivé gravitait de tout temps vers la France. C’est à Paris qu’allaient étudier nos savants, c’est ici et à Saint-Denis, à Chartres et à Amiens, que les constructeurs des cathédrales de Strasbourg, de Colmar et de Thann vinrent chercher leurs inspirations. C’est la vie courtoise française ou l’esprit français que nos auteurs alsaciens les plus célèbres, comme Gottfried de Strasbourg et Fischart, faisaient connaître aux Allemands d’outre-Rhin. Vers 1540[30], un auteur affirmait qu’à Strasbourg un tiers de la population possédaient la langue française.[31]

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Déjà au douzième siècle, l’empereur d’Allemagne, Barberousse disait : « En passant le Rhin, on passe d’Allemagne en France ».[32]

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 Art gothique

Après que l’idiome germanique eut remplacé le latin dans les textes littéraires, l’esprit de cette littérature n’y décèle pas moins l’influence du moyen âge français : un Allemand même a dit de Tristan et Isolde, le célèbre poème de Godfried de Strasbourg, qu’il était « l’ouvrage le plus français de la vieille littérature germanique ; et bien d’autres œuvres pourraient démontrer cette affinité de l’Alsace avec la France dans le domaine intellectuel.

 Observations analogues au point de vue artistique. On sait que le mot gothique est un terme impropre si l’on croit désigner par là des formes artistiques qui auraient leur origine chez les Goths, et qu’en réalité, cette origine, il faut la chercher dans l’Ile-de-France : forte action de la France au point de départ de l’art gothique, dont on trouve, en Alsace et en Lorraine, des traces particulièrement intéressantes…

C’est à la basilique de Saint-Denis, d’après certaines caractéristiques non douteuses, que le maître qui dressa l’admirable nef de la cathédrale de Strasbourg, avait cherché ses directions ; et l’on peut dire, d’autre part, que la sculpture française du treizième siècle n’offre pas de spécimens plus purs ni plus complets, que les deux statues de l’Église et de la Synagogue, qui ornent, sur la place du Château, le portail sud de la même cathédrale.[33]

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 1618-1648 : La guerre de 30 ans

Survint en 1618, la guerre qui devait durer trente ans ; l’Alsace eut beaucoup à souffrir de cette grande crise qui agita toute l’Europe. La cause en fut l’ambition de l’empereur d’Allemagne qui voulut détruire dans l’empire la liberté de conscience, et aussi les libertés dont jouissaient depuis longtemps les divers états.

En Alsace, les protestants firent appel à la France ; ils invitèrent notre roi Louis XIII à occuper leurs places fortes, ce qui fut fait en 1633 et 1634.

D’autre part, les catholiques, pour se protéger contre les Suédois protestants qui faisaient la guerre en Alsace et y commettaient toutes sortes d’excès, ouvrirent leurs villes à des garnisons françaises. Les Français appelés par les Alsaciens, occupèrent donc le pays presque tout entier.[34]

À partir de ce moment (1638), I ‘Alsace est redevenue de fait une province française, et son retour à la patrie originaire fut confirmé le 24 octobre 1648 par le traité de paix de Westphalie, qui mit fin à la guerre de Trente ans[35]

 L’Alsace qui avait cruellement souffert de la guerre de Trente ans, ne comptait plus que 245 000 âmes, lorsque, après une séparation de huit siècles elle fut de nouveau réunie à la France.[36]

Or, comment l’Alsace a-t-elle été réunie à la France et pourquoi s’est-elle attachée à elle au point de se confondre avec elle, de devenir le sang de son sang, la chair de sa chair ? C’est ce que nous voudrions rechercher. La France n’a pas conquis l’Alsace ; l’Alsace s’est donnée à elle avant que le cardinal de Richelieu soit intervenu directement dans la guerre de Trente ans.

Mais les raisons de leur attachement à la France sont encore plus profondes. Ils se laissèrent gagner par le charme de tout ce qui vient de la France, par les qualités supérieures de la culture française.[37]

En 1648, l’Alsace fut donnée à la France, en récompense de la protection que Louis XIII, durant la guerre de Trente-Ans, avait accordée aux protestants d’Allemagne, et en 1697, l’Empereur « renonçant à perpétuité à tous droits et prétentions sur la ville », le traité de Ryswick ; complétant celui de Westphalie, confirma l’incorporation de Strasbourg à la Couronne.[38]

1648 : Traité de Westphalie

L’Alsace et la Lorraine n’ont donc jamais été enlevées à la nation allemande qui n’existait pas : le principe du Saint Empire Romain était une alliance défensive contre les invasions d’Orient, et plus tard surtout contre les Turcs ; le roi de France aurait pu en devenir éventuellement le souverain élu.[39]

Un fait domine tout le drame alsacien ; démocrates par tempérament et par tradition, ces hommes avaient salué avec enthousiasme le jour qui les fit citoyens, et comme c’est à la France qu’ils devaient cet honneur ; de ce jour ils devinrent passionnément Français » L’étincelle révolutionnaire acheva la fusion.[40]

Malgré leur patois germanique, les Alsaciens peuvent se réclamer à bon droit de la race latine. Les légions romaines séjournèrent dans leur pays plus longtemps que partout ailleurs. Les Francs en firent la conquête. Nos rois y possédaient des terres. Et, rien ne se passa plus simplement que le retour de l’Alsace à la France, en 1648.

Si la fusion de l’Alsace avec la France fut si rapide et si aisée, c’est qu’il y avait unité de race. On peut regretter aujourd’hui que les différents gouvernements qui se sont succédés en France n’aient rien fait pour hâter l’unité de la langue.[41]

L’Alsace qui avait cruellement souffert de la guerre de Trente ans, ne comptait plus que 245 000 âmes, lorsque, après une séparation de huit siècles elle fut de nouveau réunie à la France.[42]

La nouvelle mère-patrie traitait ses enfants de la dernière heure, qui lui conquit promptement et d’une façon si durable, le profond attachement des Alsaciens ; le cœur de l’Alsace fut français avant son langage.[43]

« Enfin les voilà tous partis, Allemands, Autrichiens et consorts. L’Alsace vécut alors de bonnes années de paix et de prospérité ».[44]

TURENNE

Martyrs de Türkheim ©Gaerwer

1674 : LE MARÉCHAL Turenne

L’Alsace envahie : En 1674, les Allemands entrèrent en Alsace, et ils s’y établirent pour y passer l’hiver ; ils avaient l’intention de marcher sur Paris quand le beau temps serait revenu. Mais Turenne les en empêcha.

L’Alsace délivrée : Pendant que les ennemis occupaient l’Alsace, Turenne était du côté lorrain des Vosges, c’est-à-dire à l’ouest avec une petite armée de 25000 hommes… Turenne entra en Alsace par le Sud ; il attaqua et battit un corps allemand, puis un second, puis un troisième. Les Allemands furent obligés de repasser le Rhin et de retourner dans leur pays.[45]

Puis l’Alsace est envahie. C’est Turenne qui la délivre par une admirable campagne (1675) ; mais ce grand capitaine périt, emporté par un boulet (à Salzbach).[46]

(Turenne) franchit en plein hiver le col de Bussang et parut tout à coup devant Turckheim qu’il enleva. L’armée impériale, surprise, se retira en désordre jusqu’au-delà du Rhin.[47]

Il ne faut pas qu’il y ait un homme de guerre au repos en France tant qu’il y aura un Allemand en-deçà du Rhin (Turenne).[48]

Ce que voyant, Louis XIV envoie Turenne en Alsace. Ce grand homme de guerre, par une des manœuvres les plus hardies et les plus savantes qu’aient enregistrées les annales militaires, abandonne ostensiblement Saverne et, tandis que le grand Électeur de Brandebourg, le croyant rentré en France pour l’hiver, disperse ses troupes par toute l’Alsace, il se glisse sans bruit derrière le rideau des Vosges à travers les neiges et les glaces, rentre brusquement en Alsace par la trouée de Belfort le 28 décembre 1674» prend Mulhouse le 29, bat les Brandebourgeois à Turckheim le 5 janvier et, dans une marche foudroyante, refoule les ennemis au-delà de Strasbourg et les oblige à repasser le Rhin.[49]

1681-STRASSBURG

1681 : Annexion de Straßburg

La ville de Strasbourg se donna au roi de France en 1681. L’Alsace renaquit vite et jouit bientôt d’une grande prospérité que l’empire d’Allemagne, qui, depuis « les siècles, n’était qu’une confédération livrée à l’anarchie, ne pouvait lui assurer.[50]

1789-FREIHEIT

1789 : Révolution française

Rien ne distingue plus l’Alsace des autres pays français, rien, sinon peut-être l’ardeur de son patriotisme.[51]

L’Alsace, pays de frontières, est éblouie de cette gloire, et quand, en 1814 et en 1815, les Allemands réclament la réunion des frères séparés, elle répond par un ricanement : « elle n’a d’autres frères que les Français »[52]

Poignante vision d’un passé lointain ! Puissante évocation de la grande épopée qui rappelle les noms des Kléber, des Kellermann, des Rapp des Bruat, des Schramm et de tant d’autres ! Et derrière ces illustres, ne voyait-on pas s’avancer le cortège innombrable des humbles et des anonymes que la terre d’Alsace, féconde pépinière de soldats donna sans compter à la mère-patrie.[53]

Une situation particulière à l’Alsace contribua, plus que toute autre circonstance, à précipiter la différenciation entre l’Alsacien et l’Allemand, à fixer, morale et physique, la frontière. Dans le mouvement formidable qui emportait, le passé, les enchevêtrements de territoires ou d’autorités n’étaient plus possibles, il n’y avait plus de place dans la Nation pour des nationalités incertaines, ressortissantes mi-parties, suivant les jours et les affaires, à la rive gauche et à la rive droite du Rhin. Le Saint-Empire resterait, s’il lui plaisait, une survivance de la féodalité, mais il ne pouvait plus avoir de vassaux en France, puisqu’en France il n’y avait plus de vassaux.[54]

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1791 : Le Rhin devient frontière

Les frontières des États sont des chaînes de montagnes ou de grands fleuves ou d’arides et grands déserts. La France est ainsi défendue par le Rhin, l’Italie par la chaîne des Alpes, l’Égypte par les déserts de la Libye de la Nubie et de l’Arabie.[55]

Considérez un moment combien la possession de la rive gauche du Rhin a, de votre part un caractère hostile pour nous. En occupant ce bord vous ne pouvez-vous empêcher de paraître menacer, car vous avez le pied sur notre seuil. Vous êtes chez nous. Vous pourriez pénétrer jusqu’à notre foyer sans rencontrer un seul obstacle, tant le piège a été bien ourdi ! [56]

Il est vrai que les Allemands ont occupé environ pendant sept cents ans l’Alsace et la Lorraine et pendant neuf cents ans le reste de la rive gauche du Rhin. Mais nous pouvons leur opposer une possession historique bien plus longue et bien plus ancienne, une possession que nous, pourrions même appeler préhistorique, car elle se perd dans la nuit des temps.[57]

1815 : Traité de Wien / Vienne

L’Alsace, pays de frontières, est éblouie de cette gloire, et quand, en 1814 et en 1815, les Allemands réclament la réunion des frères séparés », elle répond par un ricanement : elle n’a d’autres frères que les Français.[58]

SCHLACHT BEI WÖRTH

1870 : Guerre franco-prussienne

Le comte de Bismarck eut l’art de se faire déclarer une guerre qu’il désirait, car il connaissait à merveille toutes les imperfections de l’armée française. Profitant des révolutions d’Espagne, il feignit de vouloir faire arriver au trône de Madrid un prince de la maison de Hohenzollern. On entrevoyait ainsi la reconstitution de l’ancienne union de l’Allemagne et de l’Espagne. Le ministère français prit feu, et la guerre fut déclarée sans qu’on eût même eu le temps de préparer la concentration des forces.[59]

1871 : Traité DE FRANCFORT /  Frankfurt

Près d’un demi-million d’entre eux, pour demeurer Français, ont quitté leur beau pays, leurs champs, leurs affaires, le cimetière où dorment leurs ancêtres.[60]

« Non ! Car sans ce sacrifice, il n’y aurait plus, à l’heure actuelle, entre les Vosges et le Rhin, 1.400.000 Français qui attendent avec impatience le retour de leurs frères de race ».[61]

L’Allemagne ne s’est pas aperçue tout de suite de la profonde incompatibilité d’humeur entre elle et l’Alsace. Elle a cru que ce pays était demeuré allemand sous un simple vernis français. La désillusion l’a rendue furieuse. Après avoir essayé de la douceur et de la conciliation avec le maréchal de Manteuffel, elle a recouru à une méthode d’oppression…[62]

En 1870, tout Alsacien, même dans les villages, comprend le français et commence à le parler. Encore quelques années, tout Alsacien eût couramment parlé français, et par les efforts qu’il fait pour l’apprendre, le plus humble des villageois veut témoigner son attachement à la mère patrie. [63]

L’Allemagne a interdit l’enseignement du français dans les écoles primaires et les enseignes françaises. Elle a voulu élever entra la France et l’Allemagne une véritable muraille de Chine

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1870-1918 : Le Reichsland

Français ! Toujours ! C’est le cri qui, pendant quarante-quatre ans s’échappe de la poitrine des Alsaciens soumis au joug de la Prusse ; cri des enfants, cri des vieillards, cri des riches, cri des pauvres, cri des pères, des mères alsaciennes. Pendant quarante-quatre ans, ce cri retentit, malgré les menaces, malgré les persécutions, malgré les geôles prussiennes, il retentit des Vosges au Rhin, des frontières du Sundgau à celles de Lorraine.[64]

Pendant un demi-siècle, deux populations avaient vécu côte à côte sans vouloir se connaître, l’une se dressant dans le sentiment de sa conquête et de son pouvoir, l’autre refusant tout contact avec le vainqueur et se réservant dignement pour le jour de réparation qu’apporterait l’avenir.[65]

Près d’un demi-million d’entre eux, pour demeurer Français, ont quitté leur beau pays, leurs champs, leurs affaires, le cimetière où dorment leurs ancêtres.[66]

Mettons-nous dans l’âme d’un Alsacien, au lendemain de la conquête et pendant les années qui la suivent. Il est la victime expiatoire de la guerre… Il a été enlevé à une patrie, incorporé & une autre. La patrie qu’il a perdue, il l’aimait, autant et plus peut-être qu’un Français de France, car il était un Français de la frontière. Il l’aime d’autant plus qu’il vient de la perdre. Dans la ferveur du deuil il se remémore, comme on fait toujours, les jours heureux.[67]

Les Allemands nous obligèrent à leur donner cinq milliards, une somme si grosse qu’on croyait que la France ne pourrait jamais la payer. Ils nous prirent aussi deux beaux pays, l’Alsace et la Lorraine.

Les Alsaciens et les Lorrains étaient de bons Français. Ils aimaient la France comme vous l’aimez. Ils ont été forcés de devenir Allemands ; mais ils aiment toujours la France, et, à cause de cela, les Allemands les font souffrir. Les Allemands sont un peuple très orgueilleux. Ils cherchent toutes les occasions de nous faire du mal.[68]

Et ces mêmes Alsaciens-Lorrains, qui repoussaient l’Allemagne, n’ont cessé de témoigner de leur profond attachement à la France. Près d’un demi-million d’entre eux, pour demeurer Français, ont quitté leur beau pays, leurs champs, leurs affaires, le cimetière où dorment leurs ancêtres.[69]

 Écœurés de voir l’Alsace livrée à l’étranger, beaucoup d’Alsaciens quittèrent leur pays ; on les vit partir en masse, camper sur les places publiques de Belfort, de Nancy, au milieu de leurs vieux meubles de famille, et dans les yeux rougis de larmes, on lisait l’immense douleur de ceux qui ne verront jamais plus le clocher du village natal, la petite maison fleurie de vignes et les nids de cigognes au sommet de la vieille tour… Quand on sut que le vainqueur exigeait des Alsaciens, dès le lendemain de la guerre, le service militaire dans l’armée allemande, presque tous les conscrits aimèrent mieux servir la France, même à titre étranger, et partirent aussi. Ceux-là sont expatriés pour toujours, car on a été implacable pour eux ; aujourd’hui encore, après quarante années passées, il ne leur est pas permis de revenir embrasser leur vieille maman pour la dernière fois.[70]

Ainsi par une formidable émigration, qui, à la vérité ; n’a jamais cessé, l’Alsace fut privée d’un quart de sa population.[71]

La nouvelle mère-patrie traitait ses enfants de la dernière heure, qui lui conquit promptement et d’une façon si durable, le profond attachement des Alsaciens ; le cœur de l’Alsace fut français avant son langage.[72]

En 1870, tout Alsacien, même dans les villages, comprend le français et commence à le parler.

Encore quelques années, tout Alsacien eût couramment parlé français, et par les efforts qu’il fait pour l’apprendre, le plus humble des villageois veut témoigner son attachement à la mère patrie.

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L’Allemagne a interdit l’enseignement du français dans les écoles primaires et les enseignes françaises. Elle a voulu élever entra la France et l’Allemagne une véritable muraille de Chine

Oh ! l’année 1887 ! Ce fut vraiment pour l’Alsace l’année du calvaire, du martyre, l’année de la persécution, de l’esclavage. Rien n’a servi ; et les Alsaciens ont ardemment résisté, confessé leur foi patriotique. A la face de leurs oppresseurs, Ils ont fièrement riposté : « Prussiens, ce fut leur cri, leur protestation, décrétez, chassez tous les souvenirs de France, chassez ce dernier vestige de la vieille patrie, la langue française de la terre d’Alsace ».[73]

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 1870-1918 : Architecture wilhelmienne

Il admire à Strasbourg, à Saverne, ailleurs encore, les nouveaux monuments français, d’une distinction si élégante dans leur sobriété ; et nous, nous nous sommes arrêtés devant les constructions colossales de l’Allemagne et nous avons dit : « Comme c’est laid ! » [74]

Mais allez donc voir leurs prétentieux et ridicules monuments, la gare de Colmar ou le palais de l’Empereur à Strasbourg, ou les naïves et enfantines restaurations qu’ils font subir aux monuments anciens. Ces bâtisses baroques ou difformes font tâche dans nos paysages, tout comme la silhouette cocasse et biscornue de leurs auteurs.

Tous les Français qui voyagent en Alsace connaissent les fameuses cariatides du hall de la gare de Colmar. Il serait difficile d’imaginer quelque chose de plus grotesque et de plus laid que ces bustes d’employés boches et de portefaix, coiffés de la casquette plate tenant en mains des tickets de chemin de fer des pinces de contrôleurs ou des colis.[75]

Ils ont créé une université et l’ont dotée d’une série de palais, blocs de pierres qui couvrent une superficie de quatorze hectares, disent les guides, Ils ont élevé la gare métropolitaine des chemins de fer d’Alsace-Lorraine, qui a l’aspect d’une colossale forteresse. Dans les rues autrefois pittoresques, sur les places ombragées où se dressent encore les statues de tant de nos généraux, ils ont semé les hôtels modernes à façades bizarrement contournées, tes bazars peints de couleurs voyantes. Enfin, au centre de ces splendeurs nouvelles, entre le Broglie et le Contades, ils ont bâti un immense et monstrueux château impérial, monstrueux de lourde grandeur et de brutal mauvais goût —- signe visible de la souveraineté allemande— que le Reichstag a voulu offrir de ses deniers à l’empereur Allemand.

La ville est petite, à vrai dire ce n’est qu’un village, mais la gare est immense, absolument disproportionnée, c’est une gare stratégique. Immenses quais d’embarquement. Escaliers et couloirs souterrains. Si nous n’y avions pris garde juste à temps, nous eussions manqué notre train, faute d’être allés l’attendre sur le quai qu’il fallait, en descendant et remontant autant d’escaliers que dans le plus profond et le plus compliqué de nos métros[76].

1918 TIMBRE REOCCUPATION ALSACE

 1918 : Occupation militaire de l’Alsace par la France

« Notre retour est définitif, vous êtes français pour toujours. La France vous apporte, avec les libertés qu’elle a toujours représentées, le respect de vos libertés alsaciennes, de vos traditions, de vos convictions, de vos mœurs. Je suis la France, vous êtes l’Alsace. Je vous apporte le Baiser de la France. »[77]

 Ce fut une explosion de joie, en 1914, lorsque les Français pénétrèrent dans les villages de la Haute-Alsace. Le jour tant rêvé avait enfin lui. Les casques à pointe avaient disparu. De beaux et de braves soldats français circulaient dans les rues, campaient dans les granges. On pouvait bien les accueillir à bras ouverts… on les attendait depuis si longtemps I Tous ceux qui depuis trois ans ont séjourné en Alsace reconquise connaissent la loyauté de ses habitants, leur cordialité et leur amour pour la France. L’Alsace encore asservie, malgré le martyre et l’oppression qu’elle subit, crie bien haut son espoir. [78]

 La cruelle occupation dura jusqu’au 22 novembre 1918, jour où les troupes françaises, sous les drapeaux tricolores rendus à la liberté, sous les fleurs, au milieu d’une foule pleurant des larmes de bonheur et d’orgueil, foulèrent à nouveau les pavés de la vieille cité frémissante.[79]

 « Le maréchal Pétain, qu’accompagnait le général de Castelnau a fait aujourd’hui son entrée solennelle dans Strasbourg, à la tête des troupes de l’armée Gouraud. C’est aux acclamations d’une population débordante d’enthousiasme et d’émotion que les régiments français ont défilé dans la grande cité alsacienne parée aux couleurs nationales.

Dans un long cri de « Vive la France ! » inlassablement répété, tout un peuple a exprimé sa joie de retrouver la Patrie perdue et affirmé au monde, l’inébranlable attachement de l’Alsace à la France ».[80]

Commémorations mensongères

En 1781 déjà, Strasbourg avait célébré le centième anniversaire de son retour à la France, et c’est en ces termes que le magistrat s’exprima :

« Tous les ordres et citoyens de la ville de Strasbourg, qui sont depuis cent ans sous la domination de la France, jouissant d’une tranquillité et d’un bonheur inconnus de leurs ancêtres, ont marqué le désir unanime de témoigner publiquement leur reconnaissance et leur attachement.

Cette déclaration est encore renforcée par celle que fit le député Merlin de Douai, en 1793, disant : « Le peuple alsacien s’est uni au peuple français parce qu’il l’a voulu, c’est donc sa volonté et non pas le traité de Munster qui a légitimé l’union ».[81]

 En 1848, l’Alsace fêta le deux-centième anniversaire de sa réunion à la France et le Maire de Strasbourg s’écria : « Vive la France I Que ce cri, répété par la voix de l’Alsace tout entière, s’élance de nos poitrines pour saluer l’anniversaire séculaire que nous célébrons en ce jour, comme la pierre que nous allons sceller dans cette terre française sera le symbole de notre inébranlable attachement à la grande patrie dont le nom seul fait vibrer nos cœurs ».[82]

1945 : Dans son discours à Strasbourg sur l’historique Barfüßerplatz (place des va-nu-pieds) le 8 décembre 1945, le général Leclerc annonce : « Cette place doit cesser s’appeler Karl Roos Platz. Il faut lui redonner sans retard son vrai nom, celui de notre grand Kléber ».

 Et pourtant !

 En 1919, les sénateurs constatent que le système centralisateur français est moins efficace que celui de son voisin allemand :

« Enfin l’Alsace-Lorraine était parvenue, sous la domination allemande, à une sorte d’autonomie à laquelle notre conception unitaire de l’État répugne, mais qui comporte évidemment une plus grande célérité dans l’expédition des affaires.

 A la tête du Reichsland se trouvait le Statthalter, gouverneur aux attributions très larges ; près de lui fonctionnait un ministère ou secrétariat d’État dont quatre sous-secrétaires d’État se répartissaient les services.

Nombre de questions qui, en France, dépendent des bureaux ministériels et doivent leur être transmises, étaient reçues, étudiées et résolues sur place.

Il n’en serait plus de même et il serait fâcheux pour le bon renom de la France que la comparaison entre les deux législations se fît sous l’influence de l’irritation provoquée par ce retard et sous le regard malveillant de l’Allemagne qui est aux aguets, toujours prête à saisir et à exploiter tous les prétextes de mécontentement ».[83]

La bourgeoisie française est incapable de résoudre, même partiellement, le conflit entre les masses d’Alsace-Lorraine et elle. Un fait essentiel a dominé à notre sens ce débat. C’est la négation, de la part de la bourgeoisie française, du caractère de Minorité Nationale que revêt l’Alsace-Lorraine. La bourgeoisie française ne peut et ne veut concevoir que l’Alsace est de par son histoire, de sa langue, de par ses traditions, de par son unité économique, une Minorité Nationale. Le fait est cependant indéniable.[84]

 SOURCES

 [1] BENTZ J : Description historique et archéologique de Lauterbourg et de son territoire

[2] Petite histoire d’Alsace et de Strasbourg à l’usage des écoles – Vix Libraire-éditeur Strasbourg

[3] Waechter Laurent & Bouchot Léopold, préface de Pfister Christian – Histoire de l’Alsace en vingt leçons (1918)

[4] Guide Michelin : L’Alsace et les combats des Vosges (1920)

[5] DELAHACHE Georges : Petite histoire de l’Alsace-Lorraine (1918)

[6] WALTZ Jean-Jacques : L’histoire d’Alsace racontée aux petits enfants d’Alsace et de France (1916)

[7] BENTZ J : Description historique et archéologique de Lauterbourg et de son territoire

[8] DUHEM Jules : Vue générale sur la question d’Alsace-Lorraine (1918)

[9] Abbé WETTERLÉ Émile – L’Alsace-Lorraine doit rester française (1917)

[10] Guide Michelin : L’Alsace et les combats des Vosges (1920)

[11] Guide Michelin 1920 : Avis aux touristes français en Alsace

[12]Waechter Laurent & Bouchot Léopold, préface de Pfister Christian – Histoire de l’Alsace en vingt leçons (1918)

[13] DELAHACHE Georges : Petite histoire de l’Alsace-Lorraine (1918)

[14] NAPOLÉON BONAPARTE

[15] QUINET Edgard (1840)

[16] Abbé COUBÉ Stephen : Alsace, Lorraine et France rhénane – Exposé des droits historiques de la France sur toute la rive gauche du Rhin (vers 1920)

[17] DELABAYS Joseph : Quelle vive l’Alsace française / Impression d’un neutre (1917)

[18] L’Histoire d’Alsace racontée aux petits enfants par l’Oncle Hansi (septembre 1912)

[19] Professeur Kunstler, de Bordeaux (d’après Krumholtz)

[20] HELMER Paul – Notre Alsace, notre Lorraine. Fascicule 13 / ouvrage publié sous la direction de l’Abbé Wetterlé et Carlos Fischer. (1919)

[21] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France (1918)

[22] Guide officiel des Chemins de fer d’Alsace et de Lorraine (1930)

[23] DHANO Marc (1847-1939) – La vieille et la nouvelle Alsace (1912)

[24] HINZELIN Émile : Le Monde illustré (14/09/1918)

[25] KRUMHOLTZ Charles : La vérité sur les sentiments des Alsaciens-Lorrains (1917)

[26] WALTZ Jean-Jacques : L’histoire d’Alsace racontée aux petits enfants d’Alsace et de France (1916)

[27] Lavisse : Histoire de France, cours élémentaire

[28] Discours tenu par le général Degoutte entouré des troupes d’occupation militaires, devant la cathédrale d’Aachen/Aix-la-Chapelle qui abrite le tombeau de l’empereur (8/12/1918)

[29] JULLIAN Camille – Historien (histoire de la Gaule)

[30] LEQUEL ?

[31] HELMER Paul Albert : France-Alsace (conférences et articles)

[32] DE DIETRICH Albert : Lorraine, Alsace… terre promise !

[33] DELAHACHE Georges : Petite histoire de l’Alsace-Lorraine (1918)

[34] LAVISSE Ernest et PFISTER Christian : Le Monde illustré (14/09/1918)

[35] KAPPELIN Rodolf – L’Alsace à travers les âges

[36] KRUG-BASSE Jules : L’Alsace avant 1789 (1876)

[37] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France – 1918

[38] Guide officiel des Chemins de fer d’Alsace et de Lorraine (1930)

[39] DE DIETRICH Albert : Lorraine, Alsace… terre promise !

[40] Esprit de la Révolution : (préface de Paul Deschanel, président du parlement)

[41] KRUMHOLTZ Charles : La vérité sur les sentiments des Alsaciens-Lorrains (1917)

[42] KRUG-BASSE Jules : L’Alsace avant 1789 (1876)

[43] KRUG-BASSE Jules : L’Alsace avant 1789 (1876)

[44] WALTZ Jean-Jacques L’histoire d’Alsace racontée aux petits enfants d’Alsace et de France (1916)

[45] LAVISSE Ernest : Histoire de France, cours moyen

[46] DUCOUDRAY Gustave (1838-1906). Notions élémentaires d’histoire générale et d’histoire de France (1888)

[47] Guide Michelin : L’Alsace et les combats des Vosges (1920)

[48] Almanach 1912 de l’Action-française

[49] Abbé COUBÉ Stephen : Alsace, Lorraine et France rhénane – Exposé des droits historiques de la France sur toute la rive gauche du Rhin (vers 1920)

[50] DE DIETRICH Albert : Lorraine, Alsace… terre promise !

[51] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France (1918)

[52] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France – 1918

[53] SPINNER Auguste, officier et architecte du monument de Wissembourg (notre Alsace)

[54] DELAHACHE Georges : Petite histoire de l’Alsace-Lorraine (1918)

[55] NAPOLÉON BONAPARTE

[56] QUINET Edgard (1840)

[57] Abbé COUBÉ Stephen : Alsace, Lorraine et France rhénane – Exposé des droits historiques de la France sur toute la rive gauche du Rhin (vers 1920)

[58] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France (1918)

[59] DUCOUDRAY Gustave (1838-1906). Notions élémentaires d’histoire générale et d’histoire de France (1888)

[60] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France (1918)

[61] Abbé WETTERLÉ Émile – L’Alsace-Lorraine doit rester française (1917)

[62] LAVISSE, La question d’Alsace dans une âme d’Alsacien

[63] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France (1918)

[64] DELABAYS Joseph : Quelle vive l’Alsace française / Impression d’un neutre (1917)

[65] HELMER Paul – Notre Alsace, notre Lorraine. Fascicule 13 / ouvrage publié sous la direction de l’Abbé Wetterlé et Carlos Fischer. 1919.

[66] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France (1918)

[67] ANNY Jean : Témoin d’Alsace (1920)

[68] LAVISSE Eugène : Histoire de France, cours élémentaire

[69] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France – 1918

[70] WALTZ Jean-Jacques L’histoire d’Alsace racontée aux petits enfants d’Alsace et de France (1916)

[71] HELMER Paul Albert : France-Alsace (conférences et articles)

[72] KRUG-BASSE Jules : L’Alsace avant 1789 (1876)

[73] DELABAYS Joseph : Quelle vive l’Alsace française / Impression d’un neutre (1917)

[74] PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France – 1918

[75] WALTZ Jean-Jacques dit Hansi

[76] ANNY Jean : Témoin d’Alsace (1920)

[77] Discours du Général Joffre à la mairie de Thann (24/11/1914)

[78] ARMBRUSTER Léonce – 1876-1939 – L’âme alsacienne (1916)

[79] Guide officiel des Chemins de fer d’Alsace et de Lorraine (1930)

[80] Communiqué officiel du 25 novembre

[81] DE DIETRICH Albert : Lorraine, Alsace… terre promise !

[82] ARMBRUSTER Léonce – 1876-1939 – L’âme alsacienne (1916)

[83] Session ordinaire du Sénat du 15/10/1919, annexe n°617

[84] BERON Émil, député communiste de Moselle, le 4 février 1929.