Oui mais être bilingue c’est bien plus intelligent…
La France est un agglomérat d’états et de régions annexés par des mariages, mais surtout par des guerres et des massacres.
Au milieu du dix-neuvième siècle la grande majorité de ses habitants ignoraient le français et parlaient leur langue maternelle ancestrale.
Moins de 9 % des Alsaciens étaient francophones.
1871 : Les Alsaciens retrouvent leur patrie d’origine et apprennent l’allemand littéraire à l’école. Comme leurs voisins badois et suisses, ils s’expriment en dialecte en famille et en public.
1919 : Retour dans le giron français : la grande majorité des Alsaciens ne s’exprime qu’en alsacien, forme dialectale de l’allemand littéraire. Les enfants scolarisés à partir de cette date apprennent le français à l’école.
1945 : L’ancien député autonomiste Joseph Rossé, après avoir fait partie du complot contre Hitler et été poursuivi par la Gestapo, est arbitrairement incarcéré par le gouvernement français pour collaboration.
Pour éviter la résurgence des mouvements autonomistes d’entre les deux guerres, la France fait croire que : Autonomistes = Nazis.
L’Alsace doit coûte que coûte rentrer dans le rang. Baby boum. Campagnes de dénigrement de notre langue ancestrale. Les Alsaciens nés entre les deux guerres doivent avoir honte de leurs origines germaniques, de leur langue maternelle et de leur accent. Ils doivent fonder une famille monolingue francophone, francophile et comprendre que :
Les dialectophones sont des mauvais Français.
Des pancartes fleurissent « Il est chic de parler français » Les enfants s’exprimant en dialecte à l’école sont punis.
Les résultats sont catastrophiques : la propagande gouvernementale génère des conflits et des brouilles voire des ruptures au sein des familles.
Les nouveaux pères, chefs de famille interdisent à leur épouse, parents, famille, beaux-parents et belle famille de parler en alsacien à leurs enfants.
Les mères connaissent les comptines en alsacien, mais elles n’ont pas le droit de les chanter. Les grands parents ne peuvent pas communiquer avec leurs petits enfants.
Les réunions familiales sont ubuesques, les jeunes parents parlent en alsacien à leurs parents et en français à leurs enfants. Ils font les interprètes entre les deux générations qui ne peuvent pas communiquer entre elles.
Ils ont coupé les racines de leurs rejetons.
Solitude des enfants dans un monde étranger qu’ils ne comprennent pas. Les fêtes familiales sont d’un ennui mortel. les adultes parlent et plaisantent en alsacien entre eux. A la maison, la mère écoute la radio allemande qu’elle coupe avant l’arrivée de son mari.
Les grands parents, tantes et oncles ne nouent des liens affectifs qu’avec les enfants dialectophones. Les femmes ne peuvent pas compter sur leurs parents pour garder les enfants.
A force d’entendre des discours de haine anti-germanique, de nombreux enfants sont nuls en allemand à l’école.
Les conséquences sont désastreuses.
Cette politique d’assimilation forcée à des conséquences désastreuses pour l’emploi des jeunes arrivant sur le marché du travail à partir des années 60.
Les emplois en contact avec le public sont refusés aux non dialectophones puisque de nombreuses personnes ne comprennent pas le français.
Travailler en Allemagne ou en Suisse où les salaires sont plus élevés, est également impossible.
Merci pour ce rappel… Je rencontre encore aujourd’hui dans une certaine maison de retraite strasbourgeoise une veuve d’un Monsieur (HSP) qui à l’époque collait les affichettes » Il est chic de parler français » Cette personne méprise encore aujourd’hui les Alsaciens qui ont l’outrecuidance de s’exprimer dans leur langue…. qu’elle (qu’elles trouvent si « populaire »…. Lorsque je rends visite 1 fois par mois dans cette maison je salue très fort en français et en alsacien…
Je suis effaré de constater qu’un bonne partie des parents d’après guerre a suivi cette injonction, semant la discorde dans les familles, quand les anciens ne comprenaient pas le français. Racines coupées, quel gâchis.