En Alsace, existent des dizaines de costumes régionaux tous différents les uns des autres. Ils ont un point commun, les robes descendent aux chevilles.
Jean-Jacques Waltz dit Hansi a inventé un déguisement d’Alsacienne, polyvalent reconnaissable par tous, en utilisant le Schlupfkàpp, la grande coiffe à nœud, uniquement porté dans le nord de l’Alsace. Les Alsaciennes étant allemandes, Hansi y a rajouté une cocarde tricolore qu’il a vu sur une peinture de Jean-Jacques Henner. Pour faire moderne, Hansi a également raccourci les robes à la longueur des robes de ville. La France et ses alliés ont été submergés de ses dessins, qui passaient et passent encore pour la réalité. Le tripatouillage, des costumes ancestraux passe pour vérité historique et sert la propagande antigermanique.
De nombreuses scènes ont été photographiées dans des ateliers parisiens avec des femmes déguisées en Alsaciennes. Les costumes sont incomplets, certaines pièces sont portées à l’envers, les robes sont beaucoup trop courtes mais les femmes portent toutes le Schlupfkàpp cocardisé. Des scènes de classe ont également été inventées, les écolières y sont toutes déguisées. Seules les enfants des familles aisées possédaient leur propre costume qui n’était porté que les jours de fêtes. Comme partout, les enfants portaient le tablier en classe.
La mascarade des « retrouvailles » de novembre et 1918 met en scène des Poilus chaudement habillés entourés de fausses Alsaciennes en tenues trop légères pour la saison. Certaines de ces photos ont été réalisées en studio. Curieusement, il n’y a pas d’Alsaciens sur les photos, ils ne sont assez décoratifs et ne font pas fantasmer. Ce sont des photos de propagande destinées à faire croire au monde entier pour faire croire que le rêve des Alsaciens est de devenir français.





