1919 : Manifestations à Berlin contre l’annexion du Land Elsaß-Lothringen

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Dès novembre 1918, des dizaines de milliers de citoyens du Land Elsaß-Lothringen sont illégalement expulsés par l’armée d’occupation française (terme officiel). Ils n’ont droit qu’à 30 kilos de bagages, un peu d’argent et des vivres pour trois jours. Les biens des expulsés sont séquestrés : maisons, commerces, meubles, avoirs bancaires. Des familles entières se retrouvent en hiver dans la misère, sans toit et sans travail. Un système d’entraide est rapidement mis en place dans les Länder voisins.

Les expulsions de citoyens du Land Elsaß-Lothringen sont interdites par l’article 6 de la Convention d’Armistice signée par le gouvernement français :

« Dans tous les territoires évacués par l’ennemi, toute évacuation des habitants sera interdite ; il ne sera apporté aucun dommage ou préjudice à la personne ou à la propriété des habitants. Personne ne sera poursuivi pour délit de participation à des mesures de guerre antérieures à la signature de l’armistice ».

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Les grands magasins des frères Max et Moritz Knopf à Colmar et Strasbourg ainsi que leurs villas ont été séquestrés puis vendus aux enchères. En 1933 les Knopf seront contraints de vendre à bas prix leurs biens en Allemagne, par le régime nazi.

Manifestation contre le Traité de Versailles à Berlin le 15 mai 1919

Sur les pancartes des expulsés d’Alsace-Lorraine, on peut lire : « 75000 expulsés »   « 1648-1684 Louis XIV a volé l’Alsace allemande, en 1919  Clémenceau l’a volée » « Autodétermination pour l’Alsace-Lorraine » 

Le Berliner Tagblatt apprend de Versailles que la délégation allemande prépare de nouvelles notes touchant tous les points du traité de paix. La prochaine note traiterait de la question d’Alsace-Lorraine, ainsi que des territoires de l’Est.

 

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ELSASS-BERLIN 1919

Environ dix-mille manifestants sont réunis devant le Reichstag pour protester contre les futures conditions de paix. La confiscation des trains empêche l’approvisionnement des vivres et des marchandises. Les matières premières sont confisquées.

Des milliers de manifestants se sont rendus devant la demeure du chancelier. Le ministre-président Scheidemann a, de sa fenêtre, adresse un discours au peuple :
L’Allemagne a-t-il dit est prête à conclure la paix ; elle est également prête à réparer les dommages qu’elle a causés, mais on ne peut pas lier les mains à l’Allemagne et l’enchainer et exiger ensuite qu’elle travaille. Avant, que le pays puisse fournir quelque chose, il faut qu’on lui donne la possibilité de travailler. L’Allemagne a avant tout besoin de matières premières…

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