Quatre jours après la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France, celle-ci attaque et envahit l’Alsace par la trouée de Belfort ainsi que par les sommets vosgiens. Après une contre-attaque allemande, le secteur de Dannemarie ainsi que les vallées de Masevaux, Saint-Amarin & Thann seront occupés par la France durant toute la guerre. La ligne de front ne bougera plus jusqu’en 1918. Les Alsaciens habitant tant en zone allemande que française vivent sous des régimes de dictatures militaires.
Les Alsaciens sont menacés d’être fusillés par les armées françaises & allemande.
1/11/1914 : Avis du général Dubail, commandant la 1ère armée :
« L’Armée française est entrée victorieuse en Alsace, après avoir repoussé victorieusement les Allemands. Les officiers et les soldats adressent aux Alsaciens un fraternel salut. Tous les Alsaciens ont accueilli l’Armée Française avec enthousiasme. Le général, commandant la 1ère Armée demande donc aux Alsaciens d’observer rigoureusement les prescriptions suivantes qu’il a déjà imposées aux Français ». « Il est interdit à tout civil de circuler en automobile ou motocyclette, à bicyclette ou à cheval, sans laissez-passer délivré par le Général commandant l’Armée. Toute infraction sera punie de la confiscation… et de l’internement du délinquant dans une forteresse… Toute personne qui circulera sans un permis régulier sera punie de l’internement dans une forteresse. Il est défendu aux habitants du pays de prêter d’une manière quelconque, aide et assistance à l’armée allemande. Seront fusillées toutes les personnes qui sans faire partie de l’armée allemande, ni en porter l’uniforme… En un mot, tous ceux qui causeront volontairement un préjudice à l’Armée française ».
23/08/1914 : Avis du préfet allemand de Haute-Alsace :
« Sur l’ordre du général-commandant, si des habitants d’une commune prennent part à un combat contre nos troupes, non seulement ils seront fusillés, mais le bourgmestre le sera également et la localité démolie. Les troupes ont ordre de fusiller quiconque héberge un Français. L’accès des champs de bataille est sévèrement interdit et permis seulement aux personnes munies d’une autorisation du bourgmestre. Quiconque pillera les cadavres sera fusillé ».