Une famille de peintres, originaires d’Oberberkheim (aujourd’hui Bergheim) et non d’Oberhergheim, comme on peut lire trop souvent.
DRÖLING Martin (1752-1817)
Peintre de genre & portraitiste. Il semble qu’il a débuté comme peintre de poêles en faïence à Oberberkheim/Bergheim.
On le retrouve à Paris, où il s’inscrit en 1779 aux beaux-arts. Mais il préfère se former lui-même en étudiant les peintres flamands au musée du Louvre.
1793 : Profanation des tombeaux royaux de la basilique de Saint-Denis. La plupart des cœurs royaux conservés dans des reliquaires métalliques souvent en forme de cœur, ont disparu.
Martin Dröling semble s’être procuré plusieurs de ces cœurs pour fabriquer ses peintures. La peinture manufacturée en tubes n’existant pas, les peintres broyaient les pigments de couleur au mortier et les mélangeait à un liant, en général de l’huile d’œillette. Cette substance organique sortie des reliquaires appelée « mummie », mélangée à l’huile et aux pigments était très recherchée et permettait d’obtenir des glacis parfaits. La « mummie », mélange de matières organiques macérées dans de l’alcool et des aromates provenait en général d’Orient et valait fort cher.

En 1817, Martin Dröling meurt dans la misère, peu de temps avant le Salon qui le rendra célèbre.
DRÖLING Michel Martin (1786-1851)
Fils de Martin qui l’initie à la peinture. Michel apprend ensuite son métier dans l’atelier de David. Grand prix de Rome en 1810, il séjourne cinq ans à la villa Medicis.

Contrairement à son père, Michel Dröling est reconnu de son vivant. Peintre néo-classique, pour ne pas dire « pompier » Michel est élu membre de l’Académie des Beaux-arts en 1937 et professeur à l’École des Beaux-arts de Paris.

DRÖLING Louise Adéone (1797-1834)
Fille de Martin et sœur de Michel. Elle débute en copiant les dessins et peintures de son père. Artiste sensible et pleine de talent, Louise Adéone décède hélas à trente-sept ans et laisse peu d’œuvres à la postérité.

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