1918 : Réoccupation française de l’Alsace

En 1915, le gouvernement français, pensant jeter rapidement l’armée impériale allemande hors d’Alsace, a fait imprimer en urgence des timbres postaux surchargés de la mention « Réoccupation militaire en Alsace. Les succès militaires escomptés ayant échoué, les timbres n’ont semble-t-il pas été diffusés. Ils auraient fait tache.

Le 22 novembre 1918, la République d’Alsace-Lorraine est envahie par l’armée française. Son Gouvernement est mis hors-la-loi, le Palais impérial, le Parlement et le Ministerium sont occupés.

Pour le Gouvernement français et l’état-major militaire il s’agit d’une réoccupation militaire. Dans un courrier au président Poincaré paru au Journal officiel, Clemenceau évoque les problèmes de la « réoccupation de l’Alsace-Lorraine »

Par contre, pour la propagande et les journaux français qui reproduisant les communiqués officiels, l’Alsace est libérée. Quelle libération ? L’armée française est arrivée en Alsace deux semaines après le départ de l’armée impériale.

Finalement, l’armée d’occupation utilisera les timbres Elsaß-Lothringen surchargés de la mention „République Française – Alsace“

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 15 septembre 1918.

Aussi bien au Parlement que dans les groupements alsaciens-lorrains, la centralisation des divers services a été instamment réclamée.

Elle est, en effet, susceptible de renforcer l’administration des territoires reconquis, comme de mieux assurer à nos frères des pays annexés l’appui et l’assistance qui leur sont dus. Elle formera aussi l’armature des services divers qui ont à préparer le statut de nos chères provinces, comme elle aurait à pourvoir à leur administration quand elles auront fait retour à la mère-patrie.

La présidence du Conseil m’a paru particulièrement qualifiée pour cette œuvre de centralisation et de coordination qu’elle a réalisée déjà dans plusieurs domaines.

Si vous approuvez cette manière de voir, je vous serais reconnaissant de bien vouloir revêtir de votre signature le projet de décret suivant

Le Président du Conseil Ministre de la Guerre. GEORGES CLEMENCEAU.

Laisser un commentaire