La majorité des Alsaciens vouaient à de Gaulle une aveugle dévotion. Par son charisme, et avec l’aide de la presse, il mettait au second rang les généraux combattants Delattre de Tassigny et Leclerc, les vrais libérateurs de l’Alsace. La guerre ne l’intéressait pas, il voyait plus loin.

En 1944/45, sans aucun régiment sous ses ordres, CdG suit l’armée américaine. Pendant que les Alliés continuent le combat, il s’accapare de la tribune des villes libérées pour jouer au grand héros et préparer la population à sa future élection. Auto-proclamé chef de la France-libre, il aspire à une légitimité en se faisant élire chef du Gouvernement.
Grand stratège politique, le non-combattant CdG faisait la une des journaux alsaciens.
Il se faisait passer pour Le Libérateur, tandis que les généraux Delattre et Leclerc épaulés par les Américains continuaient le combat.
Oser critiquer CdG en Alsace, c’était s’exposer à être suspecté d’aimer les nazis.A la Libération, il était préférable de faire profil bas, sous risque d’être incarcéré dans les camps de Schirmeck ou du Struthof libérés. Être gaulliste pour un politicien alsacien était un pantouflage assuré jusqu’à la retraite.
2 février 1945 : Libération de Colmar par les Américains et le régiment de Delattre.Les armées alliées continuent le combat pour rejoindre l’Allemagne. CdG reste en Alsace.
10 février 1945 : Tournée électorale de Charles de Gaulle. Il se pavane de Colmar à Rouffach et fait la une de la presse locale


Mai 1945 : Passage du Rhin par CdG en tenue de sortie.
L’Allemagne est sécurisé. CdG organise la reconstruction du monument Turenne à Sasbach dans le pays de Bade alors que de nombreux habitants vivent dans les caves. Son rêve est d’annexer définitivement la rive gauche du Rhin.

Falsification de l’Histoire
Le Roman national fait l’amalgame entre l’arrivée des Français en Alsace en 1918 et 1945 qu’il considère comme des libérations. La situation était tout à fait différente en 1918. Le 13 novembre 1918, le Gouvernement allemand a officialisé l’indépendance de la République d’Alsace-Lorraine. En 1918, l’Alsace n’a pas été libérée mais envahie par l’armée française, avant d’être officiellement annexée le 10 janvier 1920 (ratification du Traité de Versailles).



Bilinguisme
Afin d’attirer le maximum d’électeurs, toute les tracts électoraux étaient bilingues. Par contre les pages sportives des journaux allemands devaient être rédigées en français. Tout était mis en œuvre pour transformer les enfants germanophones en monolingues francophones.

Sources : Le nouveau Rhin français 1945