A l’Armistice de 1918, il y avait en Alsace-Moselle environ 240.000 civils allemands. Sur ce nombre, 30.000 retournèrent de leur plein gré dans le Vaterland. Au cours des 44 mois suivants, on a expulsé 78.000 sujets du Reich (dont 48.000 en Moselle).
Parmi ceux qui restaient, 73.000 ont été naturalisés en vertu du traité de Versailles. Il reste donc approximativement 59.000 Allemands : en Moselle : 38.000, dans le Bas-Rhin : 15.000, dans le Haut-Rhin : 6000. L’industrie mosellane occupe, en effet, un grand nombre d’ouvriers originaires d’Outre-Rhin ».
Source : journal de Genève 16/08/1922

Il faut rappeler que de nombreux mariages ont été célébrés dès les années 1870 entre des Alsaciens-Lorrains et des habitants des autres Länder. ces famille ont fait souche, ont eu des enfants et petits enfants. Toutes ces familles étaient économiquement intégrées et faisaient fonctionner l’économie locale. Ils avaient tous la nationalité alsacienne-lorraine qui était juridiquement reconnue.
Dès 1918 le gouvernement français a fait un tri de la population selon des critères ethnique. Parmi les expulsés se trouvaient de nombreux Alsaciens-Mosellans. Tous leurs biens ont été saisis : maisons, commerces meubles, compte bancaires. ils ont été expulsés en plein hiver avec trois jours de vivre et un peu d’argent.
Les expulsions de citoyens du Land Elsaß-Lothringen sont interdites par l’article 6 de la Convention d’Armistice signée par le gouvernement français :
« Dans tous les territoires évacués par l’ennemi, toute évacuation des habitants sera interdite ; il ne sera apporté aucun dommage ou préjudice à la personne ou à la propriété des habitants. Personne ne sera poursuivi pour délit de participation à des mesures de guerre antérieures à la signature de l’armistice ».
Heureusement, un service d’entraide a été créé au pays de Bade.
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