Dès la déclaration de guerre, les hommes en âge de combattre ont été mobilisés. Les vieillards, les femmes et leurs enfants ont été expulsés manu-militari de leurs domiciles et jetés sur les routes pour rejoindre des centres de recueil. Voyages à pied ou à vélo, les Alsaciens étaient hébergés le soir dans des granges, et nourris par les paysans, en attendant un départ en train pour l’inconnu à des centaines de kilomètres.
Les familles ont été dispersées dans de nombreux bourgs. Rares étaient celles qui savaient où se trouvaient les grands-parents, frères, sœurs, conjoints. Beaucoup de familles ne se retrouveront qu’au retour en Alsace. Misère morale, misère matérielle, tel était le sort de nombreux expulsés, qui pour certains ne parlaient pas un mot de français.
Un appel en faveur des Alsaciens-Lorrains évacués
Sur ordre des autorités civiles et militaires et par force majeure, plusieurs centaines de milliers de nos compatriotes alsaciens-lorrains ont dû, soudainement et d’urgence quitter leurs foyers menacés, pour être transportés dans nos provinces du Midi. Obligés de partir précipitamment et sans délai, nos malheureux compatriotes n’ont pu guère emporter avec eux que ce qu’ils avaient sur dos ou pouvaient prendre à la main. Terres, maison; bétails, commerces, industries, outils, provisions de toute nature ont été abandonnés, et, d’autre part, cette masse d’évacués par ordre est essentiellement composée de vieillards, de femmes et d’enfants, les hommes valides sont au front. C’est la détresse.
Sans doute, les pouvoirs publics ont pourvu, dans la mesure du possible, aux nécessités les plus urgentes de nos malheureux concitoyens, les générosités locales s’efforcent en outre, de leur venir en aide; mais ces secours et ces générosité ne suffisent pas a combattre efficacement la misère morale et matérielle de nos compatriotes d’Alsace et de Lorraine.
En présence de cette situation, NN. SS. les évêques de Strasbourg et de Metz, dans une lettre profondément émouvante, font appel, en faveur de leurs diocésains, au concours de toutes les âmes généreuses de notre pays. Ils demandent qu’une souscription soit ouverte à cet effet dans tous les diocèses de France.
Appel aux protestants français en faveur des réfugiés alsaciens-lorrains
La Fédération protestante de France et les Églises d’Alsace et de Lorraine adressent un appel à tous les protestants de France en vue de venir en aide aux milliers de protestants d’Alsace et de Lorrains qui ont été contraints de quitter leurs foyers. Malgré la bonne volonté fraternelle des habitants des régions où ils ont été dirigés, ces évacués, pour la plupart, manquent des choses les plus nécessaires pour l’hiver. Des couvertures, des lainages, des tricots, du linge doivent être distribués de toute urgence. De poignantes détresses doivent être soulagées. Il est du devoir chrétien de tous les protestants français d’apporter leur concours.
J’aime ça :
J’aimechargement…
Articles similaires
2 commentaires
CE QUE LA FRANCE A OSE FAIRE EN ALSACE EST IGNOBLE.
VOUS DEVEZ VOUS BATTRE POUR QUE LE MONDE ENTIER SOIT AU COURANT.
NOUS AVONS SUBI LES MÊMES PERSECUTIONS EN BRETAGNE. PEUT – ÊTRE PIRES.
L’ALSACE N’EST NI FRANCAISE NI ALLEMANDE ; ELLE EST ALSACIENNE, ELLE EST UNE VRAIE NATION.
LOUIS MELENNEC, docteur en droit et en médecine, diplômé d’histoire (Sorbonne).
Bonsoir
Le souci, la France est un pays centralisateur. Je vis à côté de la Suisse et de l’Allemagne où les cantons et les Länder ont de grands pouvoirs.
J’ai lu que les Bretons ont le plus morflé durant la guerre de 14/18.
Beaucoup aimé le Cheval d’orgueil. De grandes similitudes entre les paysans bretons et alsaciens.
Cordialement
Moritz Gerber
CE QUE LA FRANCE A OSE FAIRE EN ALSACE EST IGNOBLE.
VOUS DEVEZ VOUS BATTRE POUR QUE LE MONDE ENTIER SOIT AU COURANT.
NOUS AVONS SUBI LES MÊMES PERSECUTIONS EN BRETAGNE. PEUT – ÊTRE PIRES.
L’ALSACE N’EST NI FRANCAISE NI ALLEMANDE ; ELLE EST ALSACIENNE, ELLE EST UNE VRAIE NATION.
LOUIS MELENNEC, docteur en droit et en médecine, diplômé d’histoire (Sorbonne).
Bonsoir
Le souci, la France est un pays centralisateur. Je vis à côté de la Suisse et de l’Allemagne où les cantons et les Länder ont de grands pouvoirs.
J’ai lu que les Bretons ont le plus morflé durant la guerre de 14/18.
Beaucoup aimé le Cheval d’orgueil. De grandes similitudes entre les paysans bretons et alsaciens.
Cordialement
Moritz Gerber