Pour expliquer/justifier les foules alsaciennes et mosellanes présentes lors des défilés militaires des Poilus, les uns parlent d’amour de la patrie retrouvée, les autres d’éblouissement tricolore.
La densité des foules n’a rien à voir avec les sentiments supposés patriotiques des spectateurs, c’est tout simplement de la subjugation ou de la curiosité.
Les mêmes photos de foules sont prises lors de toutes les guerres et révolutions. Elles sont largement exploitées par les services de propagande pour justifier les annexions et les prises de pouvoir et pour refuser tout référendum.
En 1918, lors de ses visites présidentielles, Clémenceau rabâchait devant des foules qui ne le comprenaient pas, le slogan inventé en 1917 par le Service de propagande et repris par la presse parisienne : Le plébiscite est fait.
Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, cette photo de foule compacte n’a pas été prise en Alsace-Lorraine mais à Mainz/Mayence en décembre 1918.
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Par souci d’honnêteté, il me faut évoquer une lâcheté peu connue. En 2020, cela passe mal, mais tanpis ! Ce qui est arrivé pendant les combats de Thann où les français ont déportés des alsaciens qui ne faisaient que de se montrer fidèles sujets du Kayser motivait un autre accueil lors de l’entrée des troupes à Strasbourg où à Mulhouse pour éviter une possible déportation très présente dans les esprits par la propagande des services du Kayser. Les francophiles ayant été toujours été une minorité ultra médiatisée.
Oui, ce qui peut nuire à l’image des alsaciens est rarement évoqué, cela n’engage donc que moi et ma sincérité est totale. Je me souviens qu’enfant, j’ai été choqué que dans la quasi totalité des commerces, on critiquaient les français et dès qu’il y avait un qui y entrait, la parole était mouchetée…. Pourtant, je suis né 18 ans après la guerre !
Du Haut-Rhin au Bas-Rhin, partout où j’allais c’était la même chanson, le malaise alsacien était encore très vivace !
Merci pour votre témoignage