1934 : Tricentenaire de l’invasion de Schlestadt par les troupes de Louis XIII

À partir des années 1930, plusieurs municipalités alsaciennes organisent avec la bénédiction des autorités civiles et militaires des commémorations historiques mensongères. Les villes honorent les descendants de ceux qui ont massacré leurs ancêtres. La troisième République tolère des défilés militaires avec uniformes et drapeaux royalistes.

Deux jours de fêtes historiques sont organisés à Sélestat  les 29 et 30 septembre 1934, sous le patronage du député Oberkirch et du général de Pouydraguin[1], en l’honneur de l’anniversaire de  la brutale occupation de la ville par l’armée de Louis XIII le 12 octobre 1634.[2]

Une reconstitution historique de régiments de cavaliers du roi de France sillonne les rues de la ville. Cette fête patriotique a failli être annulée en raison d’une controverse au sujet de la vérité historique, entre la presse et le bibliothécaire de la Ville.[3]

12/10/1934 : Monument érigé à la gloire des armées de Louis XIII

Un monument en bas-relief, de grès et de bronze est apposé sur la façade de l’école Sainte-Foy, place du Marché vert. La plaque commémorative signale que :

« Le 12 octobre 1634, Louis XIII régnant, le cardinal de Richelieu étant ministre, les troupes françaises commandées par le maréchal de Chatillon firent leur entrée à Sélestat. Le 12 octobre 1934, les sélestadiens fêtant ce tricentenaire ont érige ce monument, M. Lebrun, étant président de la République, M. Doumergue, président du Conseil.

[1]  Briseur des grèves des mines de potasse en 1919

[2]  Témoignage du Burgmeister Jacob Frey

[3] Annuaire de la Bibliothèque humaniste de Sélestat (1976)

1934 SCHLETSTADT
Cortège historique dans les rues de Sélestat, en l’honneur de l’envahisseur de 1634
 Le maréchal de Châtillon et les Cadets de Gascogne (doc MG)

 

1634 : Occupation de Schlestadt par les troupes du roi de France

5 commentaires

  1. J’adore votre blog, même si je ne partage pas certaines idées. C’est le jeu normal de la diversité alsacienne. Ca fait plaisir de constater qu’il reste des gardiens de la mémoire. Cela me donne des pistes à creuser puisque j’ai eu une quelques ancestres à proximité. Merci.

    1. Merci pour votre commentaire.
      Si l’Alsace n’avait pas été supprimée d’un coup de gomme sur un coin de table, ce blog n’existerait peut-être pas, pas plus que le livre sur Turenne. J’essaye d’être objectif.

      1. Vous l’êtes objectif. C’est toujours un plaisir de vous lire!

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