Dès le début de la guerre de 1914/18, le gouvernement français a fait enfermer dans des camps de concentration (terme officiel) de nombreux étrangers se trouvant en France. Parmi ceux-là, on dénombre des Allemands, ainsi que des Alsaciens de nationalité allemande (dont Albert Schweitzer et son épouse) ou française, puisque suspects. En août 1919, de nombreux prisonniers n’ont toujours pas été libérés.
La Ligue des Droits de l’Homme et les camps de concentration
Maintes fois la Ligue des Droits de l’Homme a protesté contre le traitement à la fois illégal et inhumain des étrangers, ressortissants de pays alliés ou neutres dans des camps de concentration. Elle insiste encore aujourd’hui.
Si l’état de guerre autorisait l’internement des ressortissants ennemis, aucune raison ne peut désormais être invoquée pour retenir dans la qualité de prisonniers d’État des étrangers neutres ou alliés. Qu’attend le gouvernement pour les libérer ?

sources : Archives départementales des Hautes-Pyrénées & L’Humanité du 2 août 1919