Clemenceau est pour l’application de ce droit, sauf pour l’Alsace et la Moselle qui doivent rentrer dans le rang. Pourtant il était prévu par la Société des Nations que nos deux régions se prononcent par référendum. Le Service de propagande français, créé pour la circonstance a œuvré depuis 1915 pour faire croire aux autres nations que le seul désir des Alsaciens et Mosellans était de devenir français. Tous les pseudo-reportages sur l’Alsace-Lorraine publiés en temps de guerre dans les plus grands magazines étrangers ont été fabriqués par ce service.
Extrait d’un discours prononcé par Clemenceau à Straßburg le 4/11/1919 :
Les Chefs de Gouvernement des premières Nations du Monde se sont réunis à Paris, avec un important cortège de techniciens dans tous les domaines, pour refaire la carte d’Europe au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Une assez nouvelle entreprise ! Libérées d’un joug séculaire, de vaillantes
Nations, cruellement opprimées, sont rentrées tête haute dans la noblesse de l’Histoire. La plupart s’étaient vues traîner au combat contre nous. Avec la restitution de leurs territoires, nous avons voulu leur apporter une équitable répartition des moyens de pourvoir aux besoins de leur vie nationale, et rien ne fut épargné dans le règlement des frontières pour écarter toutes chances apparentes de conflits.
Ce n’était pas assez. On voulut établir une Paix de justice permanente sous les auspices d’une Société des Nations chargée de maintenir et de développer toutes les garanties de l’ordre nouveau. Les vieux crimes de la politique de conquête se trouveraient ainsi réparés dans la mesure du possible. La Pologne renaît. La Bohême surgit à de nouvelles destinées…
Les Slaves du Sud, s’organisent en une Nations puissante qui n’oubliera pas ses amis. Il n’est pas jusqu’au Danemark lui-même qui, pour don de justice, ne se voit retourner sans l’avoir regagné par la guerre, des terres volées par l’Allemand.