
À l’avènement de la Révolution française, le roi de France possède personnellement 50% de l’Alsace, le Prince-évêque de Straßburg 25%. Les 25% restant appartiennent à divers nobles Alsaciens/Allemands dits « Princes-Possessionnés ». En vertu de l’article IV du traité de Ryswick de 1697, les Princes dit possessionnés ont été rétablis dans leur supériorité territoriale et ne dépendent que de l’Empereur.
Les rois de France s’en fichaient du mode de vie des Alsaciens et de leur langue maternelle. L’Alsace avait le statut de province étrangère, séparée de la France par une frontière douanière. Les Alsaciens étaient les Allemands de France. La France était composée de dizaines de peuples disparates, dont seulement 10 % comprenaient le français. Les Révolutionnaires veulent éradiquer toutes les langues autres que le français mais sont obligés de communiquer en Allemand pour se faire comprendre en Alsace.
1789 : Révolution française
La frontière douanière est déplacée du sommet des Vosges sur le Rhin dans le but d’annexer toute l’Alsace. Les langues régionales sont hors-la-loi.
« Ce qui constitue une République, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposée. » (Saint Just)

Les Révolutionnaires veulent créer un état-nation artificiel qui est une utopie. Selon l’Unesco : « L’État-Nation est un domaine dans lequel les frontières culturelles se confondent aux frontières politiques. L’idéal de l’État-Nation est que l’État incorpore les personnes d’un même socle ethnique et culturel. Cependant, la plupart des États sont polyethniques. Ainsi, l’État-Nation « existerait si presque tous les membres d’une seule nation étaient organisés en un seul État, sans autres communautés nationales présentes. Bien que le terme soit souvent usité, de telles entités n’existent pas »
La vie des Alsaciens est complètement bouleversée.
- La frontière est déplacée sur le Rhin
- Les édifices religieux sont profanés et saccagés
- Les hommes sont incorporés de force dans l’armée révolutionnaire
- L’allemand et sa variante l’alsacien sont déclarés « langues de l’ennemi »
- Les Alsaciens sont affublés de prénoms français.
La légende dit que les Alsaciens étaient heureux d’être révolutionnaires, pour preuve, Rouget de Lisle a chanté la Marseillaise chez Philipp Friederich Dieterich maire de Straßburg. Le Roman national l’a rebaptisé Philippe Frédéric de Dietrich et oublie de mentionné qu’il a été guillotiné en 1793 par les Révolutionnaires. Le Roman national mentionne le militarisme supposé des Alsaciens qui ont fourni de nombreux généraux comme Kleber et Westermann. Leur responsabilité du massacre des Vendéens est passée sous silence.
4 avril 1790 : Création des départements. Le Rhin devient frontière douanière.
Le Landgraben, ruisseau qui séparait jusqu’ici la Basse et la Haute-Alsace, devient la limite entre les deux départements alsaciens.

La frontière douanière est déplacée du sommet des Vosges sur le Rhin dans le but d’annexer toute l’Alsace. Les langues régionales sont hors-la-loi. L’alsacien est déclaré langue de l’ennemi.
Francisation de l’Alsace et de ses habitants
Les Révolutionnaires vouent une haine sans nom à la langue ancestrale allemande des Alsaciens qui est déclarée « Langue de l’ennemi ».
1790 : Rapport de Wilhelm Koch à l’Assemblée nationale :
« La partie la plus considérable de l’Alsace est composée d’Allemands. Tout le petit peuple des villes et le plus grand nombre des habitants des campagnes ignorent parfaitement l’usage de la langue française.
30 décembre 1792 : Création de L’État-civil
Sous l’Ancien Régime, les Alsaciens portaient tous des prénoms allemands. Les naissances, mariages & décès sont consignés par les autorités des différentes confessions religieuses : en latin pour les Catholiques, en hébreu pour les Juifs et en allemand pour les Protestants.
À partir de 1793. Les registres doivent être tenus en français et en double exemplaire par les mairies, c’est impossible, moins de 9 % de la population comprend le français. Dans de nombreuses mairies, les naissances, mariages et décès continueront à être rédigés en allemand durant une vingtaine d’années. Ce n’est qu’à partir de 1811 que les registres d’État-civil seront tenus partout en français par la mise en place de registres imprimés dans lesquels il suffira de renseigner les cases Nom, Prénoms, Lieux, Dates…
30 décembre 1792 : Francisation systématique des prénoms et des noms ancestraux.
Les officiers d’État-civil ont ordre de n’inscrire que des prénoms français dans les registres. Ils francisent systématiquement les prénoms allemands. Les déclarants signeront Johann ou Peter durant des générations.
31 janvier 1793 : Déclaration de Danton
« Les limites de la France sont marquées par la nature. Nous les atteindrons à leurs quatre points : à l’Océan, aux bords du Rhin, aux Alpes et aux Pyrénées. »

19 novembre 1793 : Proclamation des Représentants du Peuple.
« Les Citoyennes de Strasbourg sont invitées de quitter les modes allemandes puisque leurs cœurs sont français». 29 Brumaire, an 2 Saint-Just & Lebas
Proklamation der Volks-Repräsentanten.
Die Bürgerinnen Straßburgs sind eingeladen die teutsche Tracht abzulegen, da ihre Herzen fränkisch gesinnt sind. Straßburg den 25ten Nebelmonat im zweiten Jahr der einen und unzertrennlichen Franken-Republik.
24 novembre 1793 : Terreur en Alsace.
Le conventionnel Élie Lacoste propose de guillotiner le quart des Alsaciens pour éradiquer la résistance aux idées nouvelles.
24 novembre 1793 : Proclamations concernant la cathédrale.
« Les représentants, etc., chargent la municipalité de faire abattre dans la huitaine toutes les statues de pierre qui sont autour du temple de la Raison, et d’entretenir un drapeau tricolore sur la Tour du Temple.
Les représentants, etc. arrêtent que tous les vases des temples de Strasbourg et les dons patriotiques des citoyens seront transférés à Paris. Ils invitent la municipalité à choisir deux de ses membres pour présenter lesdits vases et dons à la Convention ».
26 décembre 1793 : La grande fuite des Alsaciens
Les volontaires de Hoche prennent le Geisberg à la baïonnette en criant : « Landau ou la mort ». Lors du repli des Autrichiens, près de 30.000 habitants du nord de l’Alsace, bourgeois, curés, nobles, ouvriers et paysans, fuyant la terreur, quittent la région et se réfugient en Pays.
27 janvier 1794 : Rapport du Comité de salut public sur les idiomes par Bertrand Barère.
Déclaration de guerre aux langues allophones de France en général, et de l’allemand en particulier qui empêchent la Révolution dans 9 départements. « Le fédéralisme & la superstition parlent bas-breton; l’émigration & la haine de la République parlent allemand, la contre-révolution parle l’italien, & le fanatisme parle le basque. Brisons ces instruments de dommage et d’erreur. Laissons la langue allemande, peu faite pour des peuples libres, jusqu’à ce que le gouvernement féodal ou militaire, dont elle est le plus digne organe, soit anéanti. »… « L’habitant des campagnes se croit plus leur frère et leur concitoyen que le frère et le concitoyen des Français qui lui parlent une autre langue et ont d’autre habitudes. Le pouvoir de l’identité du langage a été si grand qu’à la retraite des Allemands, plus de vingt-mille hommes des campagnes du Bas-Rhin ont émigrés.
19 février 1794 : Dissertation sur la francilisation de la ci-devant Alsace par Rousseville
Pourquoi ne pas généraliser les choses ? Pourquoi ne pas faire une espèce de levée en masse de tous les jeunes citoyens et citoyennes de la ci-devant Alsace, et les placer pour un temps, et par réquisition, chez les Français de l’Intérieur. On en transplantera une bonne partie dans les lieux où il faudra qu’ils deviennent Français, et on laissera l’autre pour se franciser avec la colonie qu’on appellera de l’intérieur de la République ». Il est à noter que Rousseville est la première personne à parler de « Français de l’intérieur »
25 mai 1794 : Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir les patois et d’universaliser la langue française par l’abbé Grégoire.
Au nombre des patois, on doit placer encore l’italien de la Corse, des Alpes-Maritimes, et l’allemand des Haut et Bas-Rhin, parce que ces deux idiomes y sont très dégénérés. Enfin les Nègres de nos colonies, dont vous avez fait des hommes, ont une espèce d’idiome pauvre comme celui des Hottentots, comme la langue franque, qui, dans tous les verbes ne connaît guère que l’infinitif. C’est surtout vers nos frontières que les dialectes communs aux peuples des limites opposées, établissent avec nos ennemis des relations dangereuses, tandis que dans l’étendue de la République tant de jargons sont autant de barrières qui gênent les mouvements du commerce.
7 août 1794 : Annexion des territoires du duc du Württemberg.
Friedrich Eugen, duc du Württenberg, doit renoncer au comté de Horburg, à la seigneurie de Reichenweier / Riquewihr ainsi qu’au comté de Montbéliard. Le comté de Horbourg (Grafschaft Horburg) comprenait les villes et villages de : Algolsheim, Andolsheim, Appenwihr, Bischwihr, Durrenentzen, Fortschwihr, Horbourg, Muntzenheim, Sundhoffen, Volgelsheim et Wolfgantzen. La seigneurie de Riquewihr (Herrschaft Reichenweier) comprenait Beblenheim (Bebelnheim), Hunawihr (Hunaweier), Mittelwihr (Mittelweier) et Riquewihr.
4 janvier 1798 : Annexion de la République de Mülhausen.
Après 445 années de liberté, et six ans de blocus douanier, la République de Mülhausen est contrainte de se rendre. Après trois ans d’âpres négociations, la bourgeoisie mulhousienne vote le rattachement de leur République à la France.
15 mars 1798 : Fête de la « Réunion de Mülhausen à la France »
Au cours de cette mascarade, tous les symboles de la République mulhousienne sont détruits. Mengaud, le chargé d’affaires de la France en Suisse parle de « la générosité de la grande République ». Le traité d’annexion a été lu en public, les drapeaux, les armoiries la charte de la constitution de la République de Mülhausen ont été mis en pièces et déposés sous les racines de l’Arbre de la liberté. Heureusement le peintre et historien Mathias Mieg, attaché à la liberté de sa République, n’a pas participé à la « fête » cela lui a permis de sauver les drapeaux de la Ville en sa possession. Par la suite, les tours portant le nom de familles patriciennes mulhousienne : Young et Spiegel ont été rebaptisées porte Jeune et porte du Miroir.
9 février 1801 : Traité de Lunéville (20 pluviôse an IX)
Le Traité de Lunéville règle les problèmes de frontière entre la République et l’Empire. Le Rhin, décrété « frontière naturelle » par la France, devient la limite entre les deux pays. Les domaines séquestrés des Princes-Possessionnés sis en Alsace et en Lorraine sont définitivement intégrés à la France. Les territoires de princes alsaciens sis outre-Rhin sont cédés à l’Allemagne.
1802 : Concordat
L’Alsace et la Moselle dépendent du Concordat. Leurs curés, pasteurs et rabbins sont rémunérés par l’État. Les habitants bénéficient de deux jours de congés supplémentaires, le vendredi-saint et le 26 décembre accordés par l’Allemagne.
1806 : 45.000 Alsaciens sont incorporés de force dans les armées napoléoniennes.
Les paysans sont très mécontents de perdre des bras utiles à la ferme. Certains ne déclarent plus la naissance de leurs fils.
1811 : Interdiction d’importer en Alsace du coton brut en provenance d’Allemagne.
Le coton arrive au Havre, est tissé à Mülhausen et repart à Rouen pour y être imprimé.
1812 : Déclaration de Heinrich Friedrich Karl vom und zum Stein :
« Les frontières de l’Allemagne doivent être la Meuse, le Luxembourg, la Moselle, les Vosges et la Suisse. Deutschlands Grenzen müssen sein die Maas, das Luxemburgische, die Mosel, die Vogesen und die Schweiz“. Freiherr von Stein.
1815 : Projet de restitution de l’Alsace-Lorraine et des Trois-Évêchés à l’Allemagne.
Le projet initial est de rendre l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne, sa légitime propriétaire. Le discours officiel français est : Nul n’a songé à réclamer ces provinces ! Dans les rapports franco-allemands, chaque conflit est la conséquence du précédent. Quatorze années après les dernières spoliations des Révolutionnaires, (Traité de Lunéville 1801), Il est demandé la restitution de l’Alsace-Lorraine et des Trois-Évêchés à l’Allemagne, la légitime propriétaire.
1815 : Traité de Wien / Vienne
Afin d’éviter un nouvel embrasement de l’Europe, la France conserve l’Alsace-Lorraine et les Trois-Évêchés.
1815 : Les Protestants du nord de l’Alsace veulent redevenir allemands.
« Les protestants, qui sont nombreux dans ces contrées et sont beaucoup moins Français qu’on ne le croit généralement… Ce sont eux qui, en 1815, envoyaient de nombreuses députations au quartier général ennemi pour que l’Alsace fît retour à la patrie allemande » (Lettre du général Ducrot au général Trochu 1870)
1817-1850 : Forte émigration des Rhénans due à la crise économique.
Fuite des Rhénans vers les Amériques et vers la Russie, où le tsar attire les migrants germanophones. La plaine du Rhin est sillonnée par des recruteurs à la solde d’armateurs sans scrupules, qui « offrent » la traversée vers l’Amérique, en échange d’un contrat de travail proche de l’esclavage, la filière d’esclaves africains ayant été tarie. La plupart des migrants, surtout luthériens, se retrouvent autour de Warren en Pennsylvanie. Les catholiques du sud de l’Alsace partent plutôt vers Castroville au Texas.
24 octobre 1854 : Décret impérial concernant les passeports des futurs soldats.
Toute personne se déplaçant hors de son canton est tenue de posséder un passeport intérieur payant. Alarmé par la fuite à l’étranger de nombreux jeunes hommes en état de combattre, le Gouvernement interdit la délivrance de passeports à ceux ayant atteint l’âge de dix-neuf ans.
Afin d’échapper à la misère et au service militaire en France, de nombreux Alsaciens & Lorrains germanophones partent s’établir à l’étranger. Les préfets se plaignent de ces fuites. Le recrutement des soldats se fait chaque année par tirage au sort. Ceux qui n’ont pas les moyens de payer un remplaçant n’ont que deux possibilités : risquer sa vie dans les colonies ou émigrer. En 1865, dix pour cent des jeunes gens du canton de Sarrebourg ont fui la France pour échapper à la conscription
1871 : Traité de Frankfurt / Francfort
L’Alsace et la Moselle n’ont pas été annexées par l’Allemagne. La France les a cédé en toute propriété, pour l’éternité à l’Allemagne. Il s’agit d’une cession et non d’une annexion.
Exode massif des Alsaciens ?
« En 1871, les Alsaciens auraient fui en masse leur région » : Les chiffres les plus fantaisistes circulent : 250.000, 800.000 sur une population de 1.059.000 personnes. Les germanophobes parlent d’exode massif.
À cause de droits de douane, plusieurs patrons alsaciens ont délocalisé leur entreprise en France. Pour ne pas tomber dans la misère, les ouvriers ont dû émigrer en France.
En réalité le chiffre officiel est de 24.409 départs effectifs.
Germanisation de l’Alsace et des Alsaciens ?
Les montagnes, les cours d’eau, les chemins, les forêts, les prés, les villes et les villages, tout comme leurs habitants portent depuis la nuit des temps, des noms allemands. Il suffit de consulter le cadastre, les archives et les registres paroissiaux pour s’en rendre compte. Comment germaniser un pays de culture germanique comptant moins de neuf pour cent de francophones ?
1882 : Régimes sociaux
Grâce à Bismarck, les Alsaciens et les Mosellans bénéficient depuis 1882 d’un des meilleurs régimes sociaux au monde. Il sera imité par la France en 1945. Le régime d’assurance-maladie des Alsaciens et Mosellans n’est pas déficitaire comme le régime général de la Sécurité-sociale.
18 octobre 1907 : Convention de La-Haye, reconnue par la France en 1910
La convention de La Haye, reconnue par la France en 1910, interdit à tout belligérant d’obliger les ressortissants du pays adverse à se battre contre ce dernier. De ce fait, les Alsaciens-Lorrains n’ont pas le droit de se battre contre leur patrie allemande. La plupart des engagés font partie des régiments de Zouaves en Algérie. Quelques autres sont envoyés en Indochine.
31 mai 1911 : CONSTITUTION D’ALSACE-LORRAINE PROMULGUÉE PAR WILLHELM II
La promulgation de la constitution par l’Empereur est un événement historique pour l’Alsace-Lorraine qui bénéficie d’une autonomie qui lui sera supprimée par le gouvernement français.
3 août 1914 : L’ALLEMAGNE DÉCLARE LA GUERRE À LA FRANCE
Mobilisation de 220.000 Alsaciens & Lorrains dans l’armée allemande. C’est la première guerre moderne dans toute son horreur : tranchées, chars d’assaut, avions de combat, gaz mortels.
7 août 1914 : Incursions militaires françaises en Alsace.
L’armée française envahit la majeure partie de la Haute Alsace. Les troupes arrivent à Mülhausen, Colmar, Thann. Entre 10.000 et 15.000 Alsaciens sont raflés dans les zones de combats et enfermés en camp de concentration. Les civils alsaciens sont suspects, leur seule possibilité d’en sortir est de s’engager dans l’armée française. L’abbé Wetterlé et Jean-Jacques Waltz dit Hansi « anti-boches » d’après leur propres dires, ont activement participé à ces comités d’épuration illégaux.
1918 : Droit de vote des femmes
En tant qu’allemandes, les Alsaciennes et les Mosellanes acquièrent le droit de vote en 1918. Par le changement de nationalité, elle devront attendre 1945 pour avoir le droit de voter.
11 novembre 1918 : Article VI de la Convention d’Armistice
Le but de l’Article VI de la Convention d’Armistice, du 11 novembre 1918 signé par la France à Compiègne est de protéger les populations et leurs biens des armées d’occupation alliées.
« Dans tous les territoires évacués par l’ennemi, toute évacuation des habitants sera interdite ; il ne sera apporté aucun dommage ou préjudice à la personne ou à la propriété des habitants. Personne ne sera poursuivi pour délit de participation à des mesures de guerre antérieures à la signature de l’Armistice ».
Hélas, la Convention n’a pas été respectée. Près de 100.000 Alsaciens-Lorrains ont été expulsés manu-militari, tous leurs biens ont été saisis.
11 novembre 1918 : Fondation du Gouvernement d’Alsace-Lorraine
Le Gouvernement alsacien télégraphie à Berlin sa prise de pouvoir
13 novembre 1918 : Officialisation de la République Elsaß-Lothringen
Le Gouvernement allemand prend acte de la sécession de l’Alsace-Lorraine. Réponse de Berlin au Gouvernement d’Alsace-Lorraine : « Le Gouvernement impérial accuse réception de l’information de la constitution d’un Conseil national et lui souhaite un bon succès dans l’administration du pays. Signé Friedrich Ebert (Chancelier) & Hugo Haase, président de l’USPD »
22 novembre : Les troupes françaises occupent la ville de Straßburg
Le Gouvernement légitime d’Alsace-Lorraine est écrasé, les bâtiments officiels sont confisqués. La date officielle de l’occupation du Land Elsaß-Lothringen est avancée au 11 novembre pour empêcher ses représentants de s’asseoir à la table des négociations de Paix et d’annexer le pays.
