1685 : Simultaneum en Alsace

Le Traité d’Osnabrück du 24 octobre 1648, fixe au premier janvier 1624 la date décidant de la propriété des édifices religieux. De ce fait, l’annexion d’une église pour la pratique d’une autre religion est illégale.

Simultaneums ou églises (mal) partagées

Un simultaneum est une église protestante utilisée sur ordre de Louis XIV par des catholiques et des pratiquants d’une « religion prétendue réformée ».

Non seulement, elles sont volées à leurs légitimes propriétaires luthériens, mais Louis XIV viole sciemment le Traité d’Osnabrück en autorisant les catholiques à s’approprier du chœur des églises, à condition qu’il y ait sept familles catholiques dans le village, ce qui était rarement le cas. De nombreuses dérives ont lieu pour annexer près de 150 églises et semer la discorde entre protestants et catholiques.

Les luthériens ont droit à un autel portatif qui ne doit pas faire face à leur ancien autel réservé aux catholiques.

Bien qu’ils se soient pas concernés par la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, les luthériens et leurs pasteurs sont persécutés afin leur faire renier leur foi.

Lors du Concordat en 1801, l’existence des églises réformées et de leurs pasteurs est reconnue par Bonaparte, mais, pour des raisons financières, le problème des simultaneum n’est pas pris en compte. Durant la période allemande, de nombreux édifices seront édifiées réduisant ainsi le nombre de simultaneums. Plus d’une centaine de villages, principalement au nord de l’Alsace possèdent deux églises.

Aujourd’hui subsistent une cinquantaine d’églises vraiment partagées, comme celle de Hunaweier / Hünawihr, ce qui n’a pas toujours été le cas.

Conflit entre Louis XIV et l’évêque de Basel au sujet du simultaneum de Hunaweier.

Le motif du conflit est l’autel des luthériens. Si les catholiques de Basse-Alsace dépendent de l’évêché de Straßburg, ceux de Haute-Alsace dépendent de celui de Basel. De ce fait, l’évêque de Basel, sûr de son bon droit, ordonne par décret d’expulser de l’église de Hunaweier, l’autel des luthériens. Crime de lèse-majesté, Louis XIV ne supporte pas que le prélat fasse la loi dans Son église et persécute Ses protestants. Le roi ordonne de remettre l’autel à sa place, dans Son église.

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