« …J’aime mieux retrouver toute ma famille en bonne santé que de revoir l’Alsace-Lorraine à la France… Assurément il y a des gens qui diront : il faut que la Lorraine redevienne française ; ces gens-là auront ou n’auront pas de membres de leurs familles dans les tranchées risquant leur vie à chaque seconde ; eh bien ! Ces gens-là, ce sont des insensés ou bien des ingrats, car pour un fils ou un père de tué au front, ils prennent en remplacement un bout de terrain qui ne leur serait utile pour rien. Ce pays sera utile au Gouvernement français, et c’est justement ces gens qui n’ont personne au front… »
source : Gazette des Ardennes 12/01/1917
Cela fait froid dans le dos – les « indigènes de la république » pourraient aussi être alsaciens on dirait bien.
Les pauvres appelés détestaient la guerre qui étaient une catastrophe dans les familles en majorité paysannes. Il y a des témoins qui racontent que dans les tranchées des Vosges, les deux armées faisaient leurs patrouilles à des heures régulières et différentes pour éviter de se rencontrer en attendant la fin de la guerre.