1918/1939 : Naturalisations françaises

Dès le début de l’occupation militaire française en 1918, tous les citoyens du Land Elsaß-Lothringen, qu’ils soient vivants ou morts, sont affublés d’office de prénoms français. À part quelques exceptions les prénoms gravés sur les Monuments à la mémoire des Feldgrauen Alsaciens-Lorrains sont francisés.

Depuis la nuit des temps, les Alsaciens portent des prénoms allemands. Par la création de l’État-civil, les Révolutionnaires les ont francisés. Dans les campagnes, il a parfois fallu attendre une génération avant de trouver quelqu’un capable de rédiger les actes en français.

Les prénoms des Alsaciens-Lorrains ne sont pas les seuls à être francisés : il en va de même pour tous les Allemands et leurs alliés : Austro-Hongrois, Bulgares et Ottomans.

Discrimination raciale

Les populations originaires des colonies françaises, tout comme les ressortissants Croates, Italiens, Polonais, Roumains, et Russes, Tchèques, Trentins… alliés de la France conservent leurs prénoms de naissance. S’ils le désirent, ils sont autorisés à prendre des prénoms français à titre définitif.

On arrive à des aberrations : un Polonais ou un Roumain peuvent garder leurs prénoms de naissance Karl ou Jakob mais pas un Alsacien-Lorrain qui est renommé Charles ou Jacques.

Le Gouvernement français, constatant que de nombreux étrangers vivant sur son sol échappent à la conscription les naturalise d’office en vertu de la « Loi sur la nationalité » du 10 août 1927.

Toutes les naturalisations sont publiées dans le JORF (Journal officiel de la République française).

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Journal officiel du 30/11/1939

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