Les Colmariens seraient de mauvaise foi, il n’y a pas de surtourisme, juste des périodes de pointe en décembre. Le surtourisme serait un ressenti des riverains grincheux.
La magie de Noël
Au siècle dernier une ambiance magique régnait à Colmar, le soir de Noël. De nombreux commerces et entreprises fermaient leurs portes dans l’après-midi. À 17 heures, la ville était pratiquement déserte. Tous les restaurants étaient fermés. Les marchands de sapins, place des Dominicains, donnaient leurs invendus aux nécessiteux. De rares passants se hâtaient pour fêter Noël à la maison. Il était agréable de se promener en ville les jours de Noël et d’admirer les vitrines décorés des commerçants.
Marchés de Noël : Une aberration
La fonction des marchés est d’y trouver tour ce que l’on a besoin pour fêter Noël. Traditionnellement, ils se terminaient le 24 décembre vers 17 heures. Pour satisfaire les commerçants, les bazars se prolongent de plusieurs jours pour attirer des hordes de touristes supplémentaires. Il existe près de 1500 marchés de Noël en France, il est aberrant de faire des centaines de kilomètres pour s’agglutiner en Alsace pour boire de la piquette chaude et des sandwiches aux saucisses industrielles. Quel plaisir peuvent trouver les visiteurs à piétiner dans les ruelles étroites, serrés comme des sardines en boîtes ?

Kitschland pour touristes
La magie de Noël a disparu, elle est pour le tiroir-caisse des commerçants, pas pour les habitants privée de la quiétude de leur ville envahie de hordes de touristes. Le Vieux-Colmar médiéval est minuscule et ne peut pas absorber des millions de touristes. Il est transformé en horrible parc d’attractions. La ville a perdu son charme, le patrimoine historique est pollué par des horreurs qui dégoulinent de certaines façades médiévales 365 jours par an. Les commerces traditionnels sont remplacés par des magasins de souvenirs, des marchands de nougats, de caramels et de savons. Il faut faire des kilomètres pour acheter un téléphone ou un pot de peinture en périphérie de la ville. Les prix des restaurants du centre ont fortement augmenté, et la petite carte de brasserie a disparu.






Patrimoine historique
La plupart des touristes ne s’intéressent pas au patrimoine de la ville, on les voit peu dans les rues médiévales sans commerce, ils préfèrent se photographier devant les bâtiments défigurés par des horreurs et marquer leur territoire en accrochant des cadenas.
Les façades des maisons de poissonniers le long du quai, sont peinturlurées de couleurs criardes qui font la joie de certains guides qui racontent que les couleurs des façades dépendaient de la religion ou du métier du propriétaire. Les façades avaient la couleur du crépi. Les métiers étaient signalés par une enseigne ou une pierre sculptée au-dessus de la porte.
Pollution
le dernier marché de Noël a généré 5.3 millions de nuitées en Alsace, ce qui représente près de 1000 tonnes d’excréments à traiter et des milliers de poubelles saturées d’emballages.
Saturation des routes et des parkings
Certains touristes font le tour des marchés de Noël. De nombreux cars et de véhicules de touristes encombrent les routes déjà saturées de camions de transit, occasionnant une énorme pollution, des bouchons et des carambolages.
Locations saisonnières : une plaie pour les riverains.
Les habitants ont du mal à se loger à cause de la raréfaction des locations. Le légende veut que ce sont des pauvres retraités qui améliorent leurs pauvres revenus en louant une chambre. En réalité, des immeubles entiers sont transformés parfois discrètement en locations saisonnières. Pas de plaques sur les bâtiments repérables aux va-et-viens de valises à roulettes.
Quand il y a un jardin accessible aux touristes, il faut vivre les fenêtres fermées en été à cause des fumées de barbecues et des beuveries nocturnes. On constate des vols de légumes dans les potagers et des crottes de chiens. Des logements sont aussi loués à des dames, on se sait pas ce qu’elle font mais cela se voit bien.
