Lors de la guerre de 1914/18 et même après, certains Alsaciens critiquaient l’architecture wilhelmienne, protégée depuis par les Monuments historiques, ou classée au patrimoine de l’Unesco pour la Neustadt de Strasbourg. Ces fâcheux ne sont pas historiens de l’art mais polémistes germanophobes pour qui, n’importe quel sujet était prétexte à étaler leur haine de l’Allemagne. Curieusement, ils portent tous des patronymes germaniques.
KRUMHOLTZ Charles : La vérité sur les sentiments des Alsaciens-Lorrains (1917)
Ils conçurent, en effet, l’idée saugrenue d’embellir l’Alsace… à côté des jolies lignes harmonieuses qu’inspirèrent notre 17e et notre 18e siècle, les Boches firent surgir d’invraisemblables bâtisses « en style de pâtisserie », lourdes et bizarres, ornées de fenêtres qui semblent un défi à la divine beauté de la lumière, et de portes massives qui évoquent les prisons et les oubliettes. Un chef-d’œuvre du genre se trouve à Colmar. La nouvelle gare est, en effet, un symbole de l’âme allemande. On y voit une maigre tour qui semble vouloir s’élancer, telle une aspiration d’idéalisme impuissant, et que retient fortement contre la terre la masse écrasée et pour ainsi dire reptilienne des salles d’attente. Salles d’attente ? Non salles d’auberge… Et l’on entre malgré soi, pour ne pas contempler au dehors les colonnes massives d’où sortent en cariatides des têtes — non de vierges grecques — mais de contrôleurs de wagons !
PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France (1918)
Il admire à Strasbourg, à Saverne, ailleurs encore, les nouveaux monuments français, d’une distinction si élégante dans leur sobriété ; et nous, nous nous sommes arrêtés devant les constructions colossales de l’Allemagne et nous avons dit : « Comme c’est laid ! »
WETTERLÉ ÉMILE
Depuis 1871, les Allemands se sont appliqués à enlaidir Strasbourg. Nous trouvons l’architecture la plus bizarre dans les nouveaux quartiers, où ils s’étaient installés de préférence. L’ancien palais impérial, comme la gare, proclament le mauvais goût des conquérants barbares. Par contre l’Université a été richement dotée par eux. Ses énormes bâtiments, qui hospitalisent les laboratoires les plus riches et les cliniques les mieux aménagées, peuvent recevoir un nombre presque illimité d’étudiants. La France, qui a recueilli là un précieux héritage, compte bien en faire l’usage le plus utile et le plus noble. Pourquoi faut-il que les Allemands aient doté celle ville (Colmar) si aimable d’une gare qui est un vrai défi porté à la beauté, bien mieux, au bon sens ? Décidément, partout où ils ont passé, ces barbares ont semé la laideur avec l’oppression.
WALTZ Jean-Jacques dit Hansi
Mais allez donc voir leurs prétentieux et ridicules monuments, la gare de Colmar ou le palais de l’Empereur à Strasbourg, ou les naïves et enfantines restaurations qu’ils font subir aux monuments anciens. Ces bâtisses baroques ou difformes font tâche dans nos paysages, tout comme la silhouette cocasse et biscornue de leurs auteurs. Tous les Français qui voyagent en Alsace connaissent les fameuses cariatides du hall de la gare de Colmar. Il serait difficile d’imaginer quelque chose de plus grotesque et de plus laid que ces bustes d’employés boches et de portefaix, coiffés de la casquette plate tenant en mains des tickets de chemin de fer des pinces de contrôleurs ou des colis.

Le texte qui suit est entièrement rédigé par MARCEL TEXIER, ex-président de l’OBE (Marcel texier a écrit et publié un excellent ouvrage en 2004, chez Yoran Embanner, intitulé « succès de librairie. Sa diffusion a été sabotée par la censure, comme cela est d’usage lorsqu’onà la Fnac, et chez IDBE, 16 rue de la Madeleine (22 200), au prix de 17 euros. LA BRETAGNE, VUE PAR FRANCOISE MORVAN : UNE ANTHOLOGIE DIGNE DCe dont elle souffre a été décrit de façon lumineuse et extrêmement précise par un psychosoci« haine de soi », phénomène que de nombreux auteurs juifs ont observé depuis longtemps chela lecture de son livre « Le Monde comme si… », que le phénomène psychosociologique en qTout ce qui est breton est immanquablement dénigré ; rien de ce qui est breton ne peut trouverLa langue bretonne ? « Une langue que personne ne parle plus ». La Poésie ? « Leur poésie » (celle de Kerverzhiou, Youenn Drezen, Roparz Hemon) « me metde statique, de fermé, pas seulement parce qu’elle était vieille, non, pas même par ses thèmes.« …la poésie des complaintes…n’a donné lieu qu’à une littérature folklorique poussiéreuse, v« Peut-on lire les poèmes d’Angela Duval sans être saisi par leur indigence ? » « …l’œuvre morne et proliférante de Roparz Hemon. » « …les consternants haïkus bretons » (de René Galland dit Reun ar C’halan) « …le soporifique Nenn Jani, roman sur Brest rédigé par Hemon. » « …le Barzaz Breizh est une composition en trompe-l’œil… » Georges Sand avait parlé des «même Barzaz Breizh a été traduit en allemand dès 1839 par Adalbert Keller, sous le titre Bretotitre Volkslieder aus der Bretagne ? Ils sont fous ces Germains ! Et les Anglais, ça ne vaut guèplume de Tom Taylor ! L’art breton ? Qu’on en juge, c’est délicieux : « L’art national breton, il est plus que glauque, il est sinistre. Il n’y a pas que l’application à faostentatoire de l’art totalitaire comme on en trouve partout en Europe entre les deux guerres –est mal fait, les céramiques sont barbouillées d’émaux criards. » « L’apothéose du kitsch, ce sdesign Seiz Breur (3) n’était pas seulement laid, il faisait de la laideur une vérité, et de cette vL’art chrétien est aussi dans son collimateur : « Seigneur, délivrez-nous de l’art chrétien », s’exclame-t-elle. La pire abomination est naturelLe mobilier n’y coupe pas, Françoise en remet pourtant une couche : « Avoir des meubles bretons, c’est être au-delà du bon goût… » Au tour de la musique ! « Qu’est-ce que la musique celte ? Une invention, bien sûr, mais qui détermine une productionen bandes dessinées… » Et de tailler un beau costume à Jean-Pierre Pichard : « Comment, parinterceltique de Lorient, grand rendez-vous mondial de la celtitude voué à trouver son apothéo Pichard, coupable seulement de « faire son beurre » – si l’on peut dire ! – à partir d’une musiquaggravant, des relents « ethnicistes ». La liste des « têtes de Turc » qui sont dans le collimateur de Françoise Morvan est impressiondroite et des gens de gauche, des « calotins » (en quantité) et des athées (moins nombreux), detous les corps de métier sont représentés ! Il suffit, pour avoir droit à cet honneur, d’avoir un jQuand on a parcouru les trois cents soixante douze pages du réquisitoire de Françoise Morvanressemble si fort à celle du Juif autrichien défenseur d’Adolf Hitler mentionné par Kurt Lewinrenvoient l’image qu’elle déteste au fond d’elle-même, qu’elle s’efforce de nier sans y réussir de l’agacement que produit à la longue cette monotone litanie de récriminations, d’accusationdu propos révèle une évidente souffrance. Françoise Morvan, en dépit de toute sa bravade, est manifestement une femme blessée. Elle nharmonie avec d’autres identités. C’est pour elle une tunique de Nessus, dont elle n’arrive pasl’arracher. il serait facile de trouver, dans le milieu breton et mutatis mutandis dans les milieuxFrançoise Morvan en appelle, quant à elle, à tous les gardiens du temple de l’orthodoxie jacobpérils. Tous ceux qui militent pour la langue bretonne, qui réclament l’autonomie pour la Bretadministrative sont des nostalgiques du nazisme, des ennemis de la République, des suppôts ddroits conquis de haute lutte par le peuple depuis deux siècles sont menacés. La République esLa « révolution » françaises n’a rien apporté de positif à la civilisation : elle l’a fait régresser. « l1793, permettait l’arrestation, et très souvent l’exécution, de ceux qui « n’ayant rien fait contrmodèle ont permis, à droite, aux nazis de se débarrasser de tous leurs opposants et de peupler débarrasser également de leurs opposants et de peupler les goulags. On se dit que lorsque des possible. les dangers qu’elle évoque et contre lesquels elle appelle « aux armes », comme ses dénomme ridiculement « les acquis de la Révolution française », sont le résultat d’une évolutionsont incertains, ayant été détruites en 1871) directement ou indirectement imputables à la Révsociété plus juste; l’histoire des autres pays européens nous démontre qu’il était possible d’arrdéportations, sans passer par la Terreur, sans passer par le génocide vendéen, et toutes ces horinsuffisant), les noyés (à Nantes, par exemple : plus de 4000), les exécutés à l’arme blanche (lpour épargner les munitions) ou à coups de massue. Signalons encore pour mémoire la canonnle tas (méthode utilisée par Fouché et Collot d’Herbois). Seul l’état d’avancement de la sciencesiècle, a trouvé une tragique application: le gaz : en août 1793, les généraux révolutionnaires Sdemandèrent à la Convention de leur fournir « un moyen chimique » pour mettre fin au soulèv
Nous avons connu aussi le même phénomène en Bretagne. Des communistes essentiellement, alliés des Russes en 1941, se sont mis à détester tout ce qui est breton : les églises, la musique, la langue, l’art breton ….. Etc. C’est spectaculaire. Lisez absolument :la chronique de MARCEL TEXIER, agrégé et docteur, sur cette singulière FRANçOISE MORVAN. Cela relève de la psychiatrie.
LOUIS MELENNEC