Saccage du patrimoine impérial alsacien

Depuis la guerre de 30 ans, la France ne supporte pas l’existence de palais impériaux en Alsace. Celui de l’empereur Barbarossa sis à Hagenau a été rasé sur ordre de Louis XIV en 1677.

Richard Cœur de Lion, prisonnier dans cette ville de 1192 à 1193 a été condamné à payer une lourde rançon à l’empereur Heinrich VI.

Dès l’occupation militaire française en novembre 1918, le Kaiserpalast est confisqué et rebaptisé « Palais du Rhin »

Article des Dernières Nouvelles d’Alsace – 1951

En remerciement de l’accueil reçu aux États-Unis, en mars 1951, lors de son voyage présidentiel, Vincent Auriol offre le Kaiserpalast aux Américains. Le palais sera démonté pierre par pierre pour être reconstruit aux USA. Un immonde building administratif remplacera le monument historique.

Rappelons qu’en 1948, Vincent Auriol était l’invité d’honneur de la ville de Straßburg qui célébrait son tricentenaire français. Falsification de l’Histoire, la ville a été annexée par la France en 1681.

De peur de passer pour des Nazis, les Alsaciens acceptent toutes les compromissions. Le Kaiserpalast sera sauvé de justesse à la fin des année 50, mais pas la Maison rouge place Kleber.

Cela fait plus de 100 ans que certains Alsaciens germanophobes critiquent l’architecture wilhelmienne, classée au patrimoine de l’Unesco :

KRUMHOLTZ Charles : La vérité sur les sentiments des Alsaciens-Lorrains (1917)

Ils conçurent, en effet, l’idée saugrenue d’embellir l’Alsace… à côté des jolies lignes harmonieuses qu’inspirèrent notre 17ème et notre 18ème siècle, les Boches firent surgir d’invraisemblables bâtisses « en style de pâtisserie », lourdes et bizarres, ornées de fenêtres qui semblent un défi à la divine beauté de la lumière, et de portes massives qui évoquent les prisons et les oubliettes. Un chef-d’œuvre du genre se trouve à Colmar. La nouvelle gare est, en effet, un symbole de l’âme allemande. On y voit une maigre tour qui semble vouloir s’élancer, telle une aspiration d’idéalisme impuissant, et que retient fortement contre la terre la masse écrasée et pour ainsi dire reptilienne des salles d’attente. Salles d’attente ? Non salles d’auberge… Et l’on entre malgré soi, pour ne pas contempler au dehors les colonnes massives d’où sortent en cariatides des têtes — non de vierges grecques — mais de contrôleurs de wagons ![1]

PFISTER Christian : Comment et pourquoi l’Alsace s’est donnée à la France (1918)

Il admire à Strasbourg, à Saverne, ailleurs encore, les nouveaux monuments français, d’une distinction si élégante dans leur sobriété ; et nous, nous nous sommes arrêtés devant les constructions colossales de l’Allemagne et nous avons dit : « Comme c’est laid ! »

WETTERLÉ ÉMILE

Depuis 1871, les Allemands se sont appliqués à enlaidir Strasbourg. Nous trouvons l’architecture la plus bizarre dans les nouveaux quartiers, où ils s’étaient installés de préférence. L’ancien palais impérial, comme la gare, proclament le mauvais goût des conquérants barbares. Par contre l’Université a été richement dotée par eux. Ses énormes bâtiments, qui hospitalisent les laboratoires les plus riches et les cliniques les mieux aménagées, peuvent recevoir un nombre presque illimité d’étudiants. La France, qui a recueilli là un précieux héritage, compte bien en faire l’usage le plus utile et le plus noble. Pourquoi faut-il que les Allemands aient doté celle ville (Colmar) si aimable d’une gare qui est un vrai défi porté à la beauté, bien mieux, au bon sens ? Décidément, partout où ils ont passé, ces barbares ont semé la laideur avec l’oppression.

WALTZ Jean-Jacques dit Hansi

Mais allez donc voir leurs prétentieux et ridicules monuments, la gare de Colmar ou le palais de l’Empereur à Strasbourg, ou les naïves et enfantines restaurations qu’ils font subir aux monuments anciens. Ces bâtisses baroques ou difformes font tâche dans nos paysages, tout comme la silhouette cocasse et biscornue de leurs auteurs. Tous les Français qui voyagent en Alsace connaissent les fameuses cariatides du hall de la gare de Colmar. Il serait difficile d’imaginer quelque chose de plus grotesque et de plus laid que ces bustes d’employés boches et de portefaix, coiffés de la casquette plate tenant en mains des tickets de chemin de fer des pinces de contrôleurs ou des colis.


3 commentaires

  1. Bonjour !

    Deux petites précisions : le Kaiserpalast a été rebaptisé Palais du Rhin en 1920 (et non 1918), parce que depuis cette date (le 21 juin pour être précis) il accueille le siège de la CCNR (Commission centrale pour la navigation du Rhin), transféré alors de Mannheim à Strasbourg.
    Par ailleurs, il faut regarder la date de l’article des DNA mentionnant le don du Palais du Rhin aux Etats-Unis : le voyage de M. Vincent Auriol a eu lieu du 20 mars au 10 avril 1951. C’est juste un joli poisson… Même s’il est vrai qu’ensuite il a été question de démolir ce palais…

  2. Détruire ce qui viens d’un passé peu glorieux pour la France est une constante, mais comme de plus des Bändelejâjer alsaciens les soutiennent……….voir Geudertheim. La CEA sera à cette image lorsqu’elle existera la France va tenter de la détruire avec les biens pansants (le a est volontaire) alsaciens.
    Décidément la culture française n’existe pas ou que par ignorance !

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