Cultiver la langue française
Le 7 décembre 1918, le Commissaire de la République pour la Lorraine ordonne une série de dispositions importantes pour les questions scolaires, qui sont déjà entrées en vigueur. Elles n’ont qu’un caractère provisoire. Chaque directeur d’école veillera à ce que l’enseignement de la langue française soit aussi étendu que possible. Toutes les dispositions antérieures à cet égard sont abrogées. Il faut tout tenter et obtenir le plus possible. Le minimum requis est le suivant :
- Dans les cours d’écriture, il faut prendre comme exemples des mots français.
- Il s’agit d’apprendre la géographie de la France, de ses colonies et des alliés.
- Les enfants doivent apprendre au moins deux strophes de La Marseillaise.
- Expliquer aux enfants, dans les deux langues, l’avis émis par le commissaire. L’enseignement de l’histoire et de la géographie allemandes ainsi que le chant de chansons allemandes sont interdits.
- Les inspecteurs d’académie veilleront à ce que des messieurs ou des dames donnent des leçons de français si le personnel enseignant ne le peut pas. Les communes peuvent accorder une rémunération à cet effet. Dans chaque commune, les maires doivent donner aux adultes la possibilité d’apprendre la langue française . Tout enseignant de service ou toute personne volontaire pour mettre en œuvre ces dispositions doit envoyer un rapport avant le 15 décembre. Dans les écoles supérieures , les heures d’enseignement du français doivent également être augmentées. Ceux qui appliqueront ces dispositions avec un zèle particulier recevront une récompense. Le commissaire de la République fait également savoir que l’obligation scolaire est maintenue. La « Lothringen Volksstimme » ajoute : « En ce qui concerne les articles 3 et 4 de ce décret, nous sommes en mesure de faire savoir que l’autorité épiscopale verrait d’un bon œil que le Clergé, là où est nécessaire, se mette à la disposition des Commune et Autorités scolaires.

Ceci doit être inclus dans les programmes scolaires obligatoires : ce n’est rien d’autre qu’une colonisation linguistique, celle qui a DETRUIT la langue bretonne. Aujourd’hui, en Bretagne, IL N’Y A PLUS un seul locuteur uniligue. Je ne parle moi-même QUE la langue du colonisateur.
Dr LOUIS MELENNEC