Durant toute la guerre de 1914/18, l’Alsace a subi de nombreux bombardement aériens français qui visaient les aérodromes, les casernes, les gares et les usines, mais pas que. Quand un aviateur français était abattu, ses camarades se vengeaient en bombardant les populations civiles alsaciennes. L’adjudant Maneval s’en vante dans son journal de guerre. Colmar a subi au minimum 46 bombardements de l’aviation française qui a détruit de nombreux immeubles et tué et blessé bon nombre d’habitants. De nombreux bombardements ont été évités grâce à la vigilance et à l’efficacité des pilotes de chasse allemands. Colmar n’a jamais été bombardé par l’aviation allemande.
Violation de l’article 25 de la convention de la Haye du 18 octobre 1907, signée par la France concernant les lois et coutumes de la guerre : « Il est interdit d’attaquer ou de bombarder, par quelque moyen que ce soit, des villes, villages, habitations ou bâtiments qui ne sont pas défendus ». Sans aucune nécessité militaire, l’aviation française a soumis l’Alsace et ses habitants à de nombreux bombardements.
Falsification de l’Histoire, le 5 octobre 1922, la Ville de Colmar est citée à l’ordre de l’armée pour avoir été bombardée à plusieurs reprises par l’aviation allemande.

Bombardements de la population civile
6 février 1915 : Deux bombes tuent 3 personnes, un couple et une femme de 76 ans. Plusieurs maisons sont détruites.
10 mars 1915 : Une femme et deux enfants légèrement blessés.
15 mars 1915 : Bombardement de Colmar
Une première bombe explose sur le quartier impérial. Une deuxième bombe explose près de l’usine « Ab der Haltden » à l’angle Ladhof-Srasse / Schlettstadter-Straße, les vitres de l’entreprise sont brisées Une femme et trois enfants sont blessés et immédiatement transportés à l’hôpital militaire.Une troisième bombe tombe sur l’usine Tempé.
16 mars 1915 : L’école supérieure de jeunes filles et celle de garçons située à côté sont touchés. Une deuxième bombe explose route de Straßburg. Plusieurs personnes sont blessées et transportées à l’Hôpital.
18 mars 1915 : Raids aériens : Plusieurs civils sont tués et blessés à Colmar et Schlestadt
20 juillet 1915 : Vol de représailles à Colmar quartier de la gare. Josef Glaß, 46 ans, touché à la gorge par un éclat de bombe est tué sur le coup. La femme du marchand de lait Kaiser a eu un bras partiellement coupé, tout comme celui de la nièce de l’aubergiste Dierstein de la nouvelle gare.
11 février 1917 : La maison Hartmeyer, Karolinger Straße 23 est touchée.
3 mai 1917 : Les Colmariens sont réveillés par de violentes explosions. À sept heures, une bombe tombe sur le trottoir devant l’hôtel-restaurant « Stadt Reims » angle Nord/Rapp, appartenant à madame Eduard Burgy. Sont également touchés le jardin du collège Sankt-Andreas et l’écurie de Emil Rothe, Rapp-Straße 14. La propriété de Camill Ulmer, Sankt Anna Wehr (Place Sainte-Anne). Une clôture du Viehmarkt-Platz est endommagée. Deux casernes sont aussi touchées.
22 juillet 1917 : La chaudière de l’usine Gensburger Türkheimer-Straße est touchée. Cinq personnes sont blessées Rädelbad-Straße (rue des Bains) : Bailly Josef 48 ans, Bailly Rhenatus 14 ans, Becker Ernst 8 ans, Dotzler Emil, 37 ans et Hüsser Karl 16 ans. Sankt-Niclaus Straße 8b, une maison endommagée. Bären-Gasse, un hangar est touché.
7 août 1917 : Le siège de l’État-major de la 39ème division est pris pour cible, Villa Stössel – Hohenlohe-Straße 1 (av. Foch). La villa Blum touchée se trouve Wasserturm-Allee 3 (av. Joffre)
8 août 1917 : Les Bains municipaux sont bombardés. La maison du coiffeur Habersetzer sise 11 rue du Rempart (Wallgasse) est gravement endommagée, on y déplore trois morts. Landwerlin Anton 53 ans, Mertzeisen Josef 41 ans, Sitterle Alfons 40 ans. Habersetzer Alice est gravement blessée. Germaine Bärenzung et l’épouse de Hans Gorsy sont légèrement blessées. Les proches bains municipaux et l’école Unterlinden,sont également bombardés e tout comme la maison Kupferschmiedt, Beim Sinnbach 10 (rue de la Sinn).
9 août 1917 : Six personnes (trois femmes, deux hommes et un enfant) sont tuées. Les aviateurs français sont été chassés par une escadrille de combat allemande qui a abattu deux avions français à proximité de la ville. (GDL 18.08.1917)
1er septembre 1917 : Deux bâtiments dont l’école, situés Drei Ährenstraße (rue des Trois-Épis) qui longe la voie ferrée sont bombardés. La maison Geiger, Schmiedgasse (rue des Taillandiers) est détruite.
16 septembre 1917 : Pour venger leurs camarades abattus le matin, la population civile est bombardée par une escadrille de huit avions commandée par l’adjudant Maneval qui s’en vante dans son journal de guerre : »Les nuages, la nuit et surtout un vent violent nous obligeaient nous délester sur Colmar, heureux cependant d’avoir pu venger la mort de nos pauvres camarades ».
On dénombre plusieurs maisons détruites en vieille-ville et de nombreuses victimes : Altpost Straße 3 : Emilie Comerson 80 ans est tuée, sa servante gravement touchée. — Ingersheimer Straße 50 : Un soldat est tué, deux femmes et deux enfants sont blessés. — Ingersheimer Straße 56 : Une bombe dans le jardin. — Krütenau 4 et 10 : Maisons endommagées. — Reben Straße (rue des vignes) : Une bombe dans le jardin de l’orphelinat. — Schöpflin Straße 16 : Maison gravement endommagée et deux jardin. — Schreinergasse 12. — Staufen Straße : Une bombe près de l’Hospice des vieillard. Une personne blessée. — Wickram Straße 4 : Maison endommagée. — Wickram Straße 5 : Le fils de la famille Fix perd sa main droite.
26 septembre 1917 : Türkheimerstraße – Katharinenstraße – Rothbrückgasse (Pont-rouge)
1er novembre 1917 : l’aviation française profite de la Toussaint pour bombarder la région. Une bombe dans la cour de l’hôpital militaire. Un homme est blessé dans l’après-midi.
6 décembre 1917 : Corberongasse : Maison Hilfinger endommagée. Une bombe dans le jardin du pharmacien Beck, Trois blessés sont signalés. Des maisons sont bombardées : Alte-Postgasse – Augustinergasse – Chauffourstraße – Corberongasse.
26 février 1918 : Camille Kahn et son épouse Flora Hirsch sont tués dans le bombardement de leur maison Vauban-Straße 8. Au numéro 10, la boulangerie voisine de MM Grimm et Marx est touchée Madame Marx, 63 ans est tuée.
27 février 1918 : La Maison du boucher Rietsch – Bockgasse 1 (rue du Mouton) est détruite. Karolina Kopf, 76 ans est ensevelie sous les décombres.
Sources : Basler Nachrichten, Elsässer Kurier, Gazette de Lausanne, Gazette des Ardennes, Journal de Genève, Journal officiel, La Guerre aérienne illustrée, Tagebuch Elisa Levy

…édifiante falsification tricolore de notre Histoire ! Attention toutefois, l’aviation de guerre allemande durant la première guerre mondiale s’appelait alors « Luftstreitkräfte des Deutschen Kaiserreiches » ou plus familièrement « die Fliegertruppen » et non « Luftwaffe ». Wikipédia : La Luftstreitkräfte allemande, connue sous le nom de Die Fliegertruppen des deutschen Kaiserreiches (Service aérien de l’armée impériale allemande) ou simplement Die Fliegertruppen avant octobre 1916 était la force aérienne de l’empire allemand durant la Première Guerre mondiale (1914-1918).
Bien que son nom soit très proche de « Armée de l’air allemande », la Luftstreitkräfte demeura un élément de l’Armée de terre impériale pendant toute la durée de la guerre contrairement à la Royal Air Force qui fut un nouveau service indépendant formé à partir du Royal Flying Corps et du Royal Naval Air Service.