Quelques dates historiques

1354 : Villes libres impériales / Freie Reichsstadt

Les dix villes impériales d’Alsace traitaient directement avec l’Empereur. Elles ont été annexées contre leur gré par Louis XIV.

« Il nous pèse de passer d’un état de Ville impériale libre à celui de valet d’une autorité étrangère  » (Chroniqueur et prédicateur luthérien Klein)

Aujourd’hui les anciennes villes impériales dépendent du département, de la Communauté européenne d’Alsace, de la grande région, du Parlement, du Sénat, du Conseil constitutionnel et du président de la République.

1631 : Traité de Bärewald

La France s’engage à financer l’armée suédoise jusqu’à la fin du conflit. En échange, la Suède envoie 6.000 chevaliers et 30.000 fantassins se battre en Allemagne. Contrairement aux idées reçues, la France n’a pas défendu les Alsaciens contre les Suédois.

1648 : Traité de Westphalie

L’Alsace n’est pas devenue française en 1648. Seule la partie autrichienne a été prise par le roi de France. L’Alsace a été annexée dans le sang, morceau par morceau durant 150 ans, de 1648 à 1798.

1802 : Concordat

L’Alsace et la Moselle dépendent du Concordat. Leurs curés, pasteurs et rabbins sont rémunérés par l’État. Les habitants bénéficient de deux jours de congés supplémentaires, le vendredi-saint et le 26 décembre accordés par l’Allemagne.

Cela qui crispe certaines personnes qui qui voudraient supprimer ces avantages. Elles font penser à ceux qui préfèrent que leur riche voisin roule en petite citadine plutôt que de posséder comme lui, une grosse berline allemande.

Par leurs impôts, les Alsaciens et les Mosellans financent largement le déficit du régime général de la Sécurité-sociale auquel ils ne cotisent pas.

1871 : Traité de Frankfurt

L’Alsace et la Moselle n’ont pas été annexées par l’Allemagne. La France les a cédé en toute propriété, pour l’éternité à l’Allemagne. Il s’agit d’une cession et non d’une annexion.

1882 : Régimes sociaux

Grâce à Bismarck, les Alsaciens et les Mosellans bénéficient depuis 1882 d’un des meilleurs régimes sociaux au monde. Il sera imité par la France en 1945. Le régime d’assurance-maladie des Alsaciens et Mosellans n’est pas déficitaire comme le régime général de la Sécurité-sociale.

1914/18 : Engagés volontaires Alsaciens et Lorrains non-combattants

La convention de La Haye du 18 octobre 1907, reconnue par la France en 1910, interdit à tout belligérant d’obliger les ressortissants du pays adverse à se battre contre ce dernier. De ce fait, la plupart des engagés, soit 5700 militaires, font partie des régiments de Zouaves en Algérie. Quelques autres sont envoyés en Indochine.

Le chiffre de 18.000 engagés volontaires Alsaciens-Lorrains est exagéré, il comprend les Lorrains français de la région de Nancy. S’engager dans l’armée était un excellent moyen d’échapper à la boucherie en choisissant un régiment colonial.

1918 : Droit de vote des femmes

En tant qu’allemandes, les Alsaciennes et les Mosellanes acquièrent le droit de vote en 1918. Par le changement de nationalité, elle devront attendre 1945 pour avoir le droit de voter.