Rapport de Bottin sur les dialectes et patois :
« L’allemand a continué d’être la langue de la Lorraine allemande (partie des départements de la Moselle, de la Meurthe) et sauf une petite portion, de toute l’ancienne Alsace (départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin). Il paraîtrait y avoir eu en 1806 dans le département de la Moselle 218.662 personnes de langue allemande et dans le département de la Meurthe 41.795. Une seule commune alors de 609 habitants, était de langue allemande dans le département des Vosges ; enfin le département du Bas-Rhin avait de langue allemande 493.432 habitants et le département du Haut-Rhin 282.000 : ensemble pour l’Alsace 775.432 habitants de langue allemande.
Total de la population allemande, en 1806, dans les territoires qui font aujourd’hui partie du territoire français : 1.036.498.
Année 1806 | Année 1830 | |
Moselle | 385.307 | 409.155 |
Meurthe | 365.810 | 403.038 |
Bas-Rhin | 509.926 | 535.467 |
Haut-Rhin (3ème arrondissement) | 336.940 | 408.741 |
TOTAL DE LA POPULATION | 1.597.983 | 1.756.401 |
De 1806 à 1830, il y a un accroissement de population d’environ 1/10e, et porterait sauf erreur, le nombre actuel des habitants de langue allemande, qui sont dans ces départements, à environ 1.140.000
Ce n’est qu’en 1871, quand ils sont redevenus allemands, que les Alsaciens ont été considérés comme des Français.
cet article fait écho à une publication que j’avais postée sur mon blog et dont voici le lien:
http://acontrecourant2.canalblog.com/archives/2016/03/29/33587585.html
Eh oui, les Alsaciens-Mosellans sont, fort curieusement, devenus « français de coeur » après la raclée de Sedan en 1871…
Votre article est très intéressant, bravo